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Boulevard Sainte-Madeleine : un chantier moins coûteux pour TroisRiviè­res

- Louis Cloutier Des quiets commerçant

La Ville de Trois-Rivières va finalement s'en tirer à bon compte pour l'importante réfection du boulevard Sainte-Madeleine dans le secteur de Cap-de-la-Made‐ leine. La Ville s’attendait à un projet coûtant de 18 à 19 millions de dollars. Mais les soumission­s déposées sont jusqu'à trois millions de dollars en deçà de l'esti‐ mation initiale. La plus basse des propositio­ns se retrouve un peu sous les 15 millions de dollars.

Est-ce qu'on a échappé belle ou est-ce que les esti‐ mations étaient un petit peu à la hausse? C'est là qu'il faut regarder, mais nécessaire‐ ment, quand on ouvre sous des estimation­s, c’est tou‐ jours quelque chose de posi‐ tif pour Trois-Rivières, recon‐ naît le porte-parole Mikaël Morrissett­e.

Les travaux de grande en‐ vergure doivent être lancés d'ici le mois de mai et se poursuivro­nt jusqu'à la fin de l'année.

La réfection du boulevard engendrera un important chantier de 1,2 km, puisque la Ville mettra à niveau le sys‐ tème de gestion des eaux, agrandira le trottoir et ajou‐ tera une piste cyclable et des ilots de verdure.

C’est vraiment un énorme projet qui s'en vient sur le boulevard Sainte-Madeleine.

Mikaël Morrissett­e, porteparol­e de la Ville de Trois-Ri‐

vières

Ils ont enlevé beaucoup trop de stationnem­ents, s'in‐ quiète l’une des commer‐ çantes du boulevard, qui est une artère commercial­e pour le quartier.

Raymonde Trudel recon‐ naît l'importance des tra‐ vaux, en raison de l'état des infrastruc­tures, mais croit que les automobili­stes sont les grands oubliés de ce chantier : Oui, on a la piste cyclable sur Sainte-Made‐ leine, sur Latreille, sur NotreDame, mais les gens ne vont pas faire leurs commission­s à bicyclette. S’ils y vont à pied, c’est parce qu’ils n’ont pas d’auto.

En avant, je n’ai plus de stationnem­ent. De l'autre côté [de la rue], il en reste juste trois, renchérit pour sa part le coiffeur Réjean Ayotte, installé sur le boule‐ vard depuis plus d'un demisiècle.

Ces commerçant­s es‐ timent qu’il sera doublement important d’avoir des places de stationnem­ent dans le fu‐ tur, avec les développem­ents qui s’en viennent dans le sec‐ teur, notamment celui du site de l'ancienne usine Aleris.

Un processus consultati­f

Les premières consulta‐ tions publiques remontent à 2019. D’autres ont eu lieu l’année dernière et la Ville souhaite en organiser une dernière fin avril.

La Ville a également de‐ mandé à la Direction de la santé publique régionale de réaliser une étude sur les im‐ pacts pour la santé de la po‐ pulation habitant le quartier. C'est une expertise offerte par le Centre intégré univer‐ sitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-duCentre-du-Québec, mais c'est la première fois qu'on y a re‐ cours pour ce genre de chan‐ tier.

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