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SAAQclic : 15 centres ouvrent leurs portes pour faciliter l’inscriptio­n en présence

- Jérémie Camirand

Les difficulté­s de la plate‐ forme SAAQclic ont convaincu la Société d’as‐ surance automobile du Québec (SAAQ) d’ouvrir une quinzaine de ses centres, ce samedi, pour accompa‐ gner les citoyens désireux de s’y inscrire ou encore de procéder au déremisage de leur véhicule.

Le virage numérique, diffi‐ cilement orchestré par Qué‐ bec l’an dernier, force la SAAQ à prendre les grands moyens.

Trois centres dans la ré‐ gion ont ouvert exceptionn­el‐ lement leurs portes pour ai‐ der les clients à faire du dére‐ misage en ligne ou à créer son compte SAAQclic, ra‐ conte le porte-parole de l’or‐ ganisation, Gino Desrosiers.

Au centre de Lebour‐ gneuf, personne ne se faisait la file, en matinée. Gino Des‐ rosiers juge toutefois néces‐ saire de tenir l’événement.

C'est un peu plus compli‐ qué ce qu'on le fait en ligne, ça prend plus d'informatio­ns, donc en faisant de l'authenti‐ fication en personne, c'est plus rapide, relate-t-il.

Le début du printemps, dit-il, est une période habi‐ tuellement achalandée. C’est à ce moment que près de 350 000 véhicules sont dére‐ misés, manoeuvre entreprise pour permettre leur retour de certains véhicules sur les routes du Québec.

Une initiative saluée par Justin Lawarée, professeur adjoint, à l’École nationale d’administra­tion publique (ÉNAP).

Ça aurait dû être fait dès le début. Je pense que ça va résoudre pas mal de pro‐ blèmes pour les personnes qui souhaitent utiliser la pla‐ teforme numérique, mais qui n'ont peut-être pas encore les connaissan­ces néces‐ saires pour le faire, men‐ tionne M. Lawarée.

Transition lente

Malgré les efforts de la SAAQ pour faire connaître le fonctionne­ment de sa nou‐ velle plateforme en ligne, l’in‐ compréhens­ion subsiste. De‐ puis son lancement, plus de 15 000 plaintes ont été réper‐ toriées.

Beaucoup d'appels de gens qui ne savaient pas trop par où commencer pour créer leur compte. C’est pour‐ quoi on a ressenti le besoin de faire cette journée, recon‐ naît M. Desrosiers.

La transition n’est pas en‐ core complétée. Tout un pan de la population doit être éduqué, pense Justin Lawa‐ rée.

La transforma­tion numé‐ rique, on ne peut pas dire du jour au lendemain, voilà, on passe d'un mode présentiel à un mode numérique. Il y a vraiment un exercice d'édu‐ cation, d'accompagne­ment et de transition qui doit être fait. [...] Il y a un manque de littératie, un manque de compétence­s numériques, estime le professeur adjoint.

Le porte-parole de la SAAQ précise toutefois que les problèmes en lien avec la plateforme ont été réglés de‐ puis l’été dernier.

Pour ce qui est de la pla‐ teforme informatiq­ue, les problèmes ont été réglés. Il peut arriver qu'il reste en‐ core quelques dossiers à re‐ dresser là parce qu'il y a des petites erreurs qui sont glis‐ sées dans les dossiers, a-t-il mentionné.

La SAAQ envisage d’ailleurs de tenir une jour‐ née semblable, au début du mois de mai, si la demande l’exige.

Avec les informatio­ns de Magalie Masson

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