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Jour du tartan : la Nouvelle-Écosse célèbre ses origines écossaises

- Julie Sicot

Comme chaque année, la Nouvelle-Écosse souligne le 6 avril son héritage écos‐ sais à l'occasion du Jour du tartan, une journée de re‐ connaissan­ce nationale lancée dans la province il y a bientôt 40 ans.

Du jaune, du vert, du rouge, du bleu, les couleurs s’entremêlen­t sur les tissus dans cette boutique de Bed‐ ford.

Il s’agit d’un marché de niche et les motifs sont très spécifique­s. Un tartan est exact ou ne l'est pas, précise Lisa Risley, qui vend des vête‐ ments et des objets recou‐ verts de ces carreaux colorés depuis 24 ans.

Le tartan est un tissu re‐ connaissab­le au premier coup d'oeil. Chaque ligne et couleur a une significat­ion. Il peut représente­r les familles, mais aussi des territoire­s ou encore des institutio­ns.

La province de la Nou‐ velle-Écosse est la première au Canada à avoir créé un tartan en 1953, puis à l’avoir adopté comme symbole offi‐ ciel en 1955. Il célèbre l’ap‐ port et l’héritage des Écossais dans la province.

Il est composé d’un mé‐ lange de bleu et de blanc pour représente­r la mer et l'écume des vagues, de vert pour les arbres, de jaune pour la charte royale de la province et de rouge pour rappeler le lion sur l’écusson provincial.

C'est un peu comme les couleurs de votre équipe, vous pouvez vous rendre compte qu'il y a des tonnes d'événements dans toute la province et que tout le monde va porter ces cou‐ leurs, dit Lisa Risley.

En 1987, la NouvelleÉc­osse est aussi la première province canadienne à offi‐ ciellement célébrer le pre‐ mier Tartan Day. Depuis, toutes les provinces cana‐ diennes ont un tartan et sou‐ lignent ce jour pendant le‐ quel les citoyens ayant des origines écossaises peuvent arborer fièrement leurs cou‐ leurs.

À chacun son tartan

L’usage du tartan néoécossai­s est strictemen­t contrôlé par la Nova Scotia Tartan Act, une loi adoptée par la province en 1964.

Il y a beaucoup de contre‐ façons sur le marché, indique Lisa Risley.

Dans sa boutique, elle re‐ çoit des commandes venant du monde entier. J'expédie jusqu'en Australie, ce qui est un peu étrange.

Ses tartans viennent d’Écosse, d'Irlande ou encore du Pays de Galles et sont tous inscrits au Registre écos‐ sais des tartans. Une re‐ cherche sur le site permet d’ailleurs de découvrir les milliers de tartans dispo‐ nibles.

Quatre sont, par exemple, liés à Halifax : un pour la Chorale des hommes homo‐ sexuels, un pour la Police ré‐ gionale, un pour le Titanic et le petit dernier, créé il y a moins d’un an par Lisa Risley, en l’honneur de la ville.

Dans celui-ci, le bleu re‐ présente la mer qui nous en‐ toure, le vert c'est le parc de Point Pleasant qui se trouve à l'extrémité sud de la ville, et le gris, notre importante base navale. Le rose pour les fleurs des jardins publics, le blanc l'horloge de la ville et le jaune les couchers de soleil sur le port, explique Lisa Ris‐ ley, qui, même après avoir vendu des tartans depuis un quart de siècle reste passion‐ née par ce tissu, né au 18e siècle en Écosse.

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