Les affaires, le cycle et les séries éliminatoires du hockey junior
Année après année, le même scénario se repro‐ duit au premier tour des séries éliminatoires du ho‐ ckey junior majeur cana‐ dien : un balayage n’attend pas l’autre et les amateurs restent sur leur faim.
Au cours des 18 derniers mois, on a vu les dirigeants de la très conservatrice MLB modifier plusieurs règles de jeu afin de rehausser la qua‐ lité du spectacle. Et tout ré‐ cemment, les dirigeants de la NFL ont adopté deux nou‐ velles règles. Ils ont aboli un type de plaqué susceptible d’infliger des blessures aux joueurs transportant le bal‐ lon et ils ont redéfini les règles encadrant les bottés d’envoi afin que cette phase de jeu puisse à nouveau pro‐ duire des situations de jeu spectaculaires.
De façon générale, les di‐ rigeants des ligues profes‐ sionnelles restent constam‐ ment à l’affût de nouvelles fa‐ çons de rendre leur sport plus sécuritaire, plus facile à arbitrer, plus convivial pour les annonceurs et, surtout, pour enrayer les irritants qui le rendent moins spectacu‐ laire. L’abolition de la ligne rouge dans la LNH, en 20052006, constitue un fort bel exemple d’évolution visant à rendre le jeu plus attrayant.
Dans le sport mineur, les règles sont plutôt modifiées pour adapter les équipe‐ ments et les surfaces de jeu à l’âge et à la taille des athlètes, pour assurer leur sécurité, pour rehausser leur niveau de plaisir et, de plus en plus, pour maximiser le dévelop‐ pement de leurs habiletés.
Or, le hockey junior ma‐ jeur se trouve à cheval sur la frontière qui sépare ces deux univers.
Au Canada, le junior ma‐ jeur est le dernier palier de développement donnant ac‐ cès aux rangs professionnels. Et en même temps, les Ligues de l’Ouest, de l’Onta‐ rio et la LHJMQ sont des en‐ treprises de sport spectacle qui dépendent de la vente de billets et des commandites qu’elles génèrent.
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Sachant cela, il est assez étrange de constater que le premier tour éliminatoire du hockey junior majeur cana‐ dien s’avère probablement le plus prévisible parmi toutes les ligues sportives nordaméricaines de haut niveau.
La LHJMQ compte 18 équipes, dont 16 participent aux séries éliminatoires. Exactement comme on le fait dans la LNH, les formations de la LHJMQ qui prennent part au tournoi printanier doivent remporter une série 4 de 7 pour mériter une place au tour suivant.
Les Ligues de l’Ouest et de l’Ontario préconisent aussi cette formule. Jusqu’à pré‐ sent, 7 des 8 séries de pre‐ mier tour ont été complétées dans la LHJMQ. Cinq d’entre elles se sont soldées par des balayages de 4-0 et deux autres ont été remportées par des 4 victoires à 1.
Parmi les huit séries ins‐ crites au tableau, la seule qui se soit prolongée est celle opposant l’Armada de Blain‐ ville-Boisbriand au Phoenix de Sherbrooke. Le septième match de cette série enle‐ vante sera disputé mardi à Sherbrooke.
(Petite note complémen‐ taire ici : des lecteurs souli‐ gneront sans doute qu’une