Radio-Canada Info

Des enfants interdits de jouer au hockey de rue à Rivière-du-Loup

- Michèle Bouchard tion

Les jeux des jeunes du quartier du parc Cartier n’avaient auparavant ja‐ mais dérangé le voisinage, selon Dany Ducas, un père de famille de Rivière-duLoup. Mais mardi, il a eu toute une surprise lorsqu'il a reçu la visite d’une agente représenta­nt la Ville.

Une plainte officielle a été formulée, vraisembla­blement par un ou des citoyens du voisinage, ce qui a forcé la Ville de Rivière-du-Loup à ap‐ pliquer son règlement contre les entraves à la circulatio­n.

Les enfants de Dany Du‐ cas ont dû ranger leurs balles, leurs bâtons et leurs filets, car il leur est mainte‐ nant interdit de jouer sur la voie publique.

Les enfants étaient miti‐ gés entre colère, déception, incompréhe­nsion et tris‐ tesse, se désole le père.

La représenta­nte munici‐ pale a indiqué à M. Ducas qu’il pourrait recevoir une amende si ses enfants jouaient à nouveau au ho‐ ckey dans cette rue en culde-sac.

Enseignant en éducation physique, Dany Ducas connaît les bienfaits des jeux extérieurs, et compte bien défendre le droit de ces jeunes à jouer dans l’espace public.

On parle des effets néga‐ tifs des écrans et de rester à l'intérieur, donc je trouvais ça important que les enfants jouent dehors, se défend-il.

Changer la réglementa‐

Il n'est d'ailleurs pas le seul. Avec d’autres parents indignés, il compte se pré‐ senter à la séance du conseil municipal, lundi, pour dénon‐ cer la situation et exiger des changement­s à la réglemen‐ tation, à l'image d'autres villes comme Gatineau, Be‐ loeil ou Salaberry-de-Valley‐ field, qui ont mis sur pied des projets-pilotes dans les der‐ nières années.

On aimerait développer […] une rue qui appartient aux enfants.

Dany Ducas, père de fa‐ mille de Rivière-du-Loup

Reconnaiss­ant que la si‐ tuation frappe l'imaginaire, la Ville de Rivière-du-Loup as‐ sure qu'elle n'interviend­ra pas systématiq­uement pour interdire aux enfants de jouer dans la rue. Cependant, elle se dit forcée d’agir lors‐ qu'il y a une plainte, au même titre que n’importe quel autre type de plainte, explique le directeur des communicat­ions de la Ville, Pascal Tremblay, dans une réponse écrite à Radio-Ca‐ nada.

On préférerai­t de loin que les gens se parlent et arrivent à des compromis plutôt que de devoir intervenir et bran‐ dir la menace d’un constat d’infraction en vertu de la ré‐ glementati­on en vigueur, poursuit-il.

Toujours par écrit, Pascal Tremblay ajoute que les élus seront sensibles au sujet s'ils se font interpelle­r par des ci‐ toyens au conseil municipal, et que la Ville se montrera ouverte à modifier la régle‐ mentation.

D'après les informatio­ns d'Édouard Beaudoin

concernant l'autoroute 28 se‐ ront discutés.

La NAAGO est un groupe de pression qui représente 12 communauté­s autoch‐ tones et 30 municipali­tés de la région.

M. Furber a indiqué que les travaux d'ingénierie et de conception de la route com‐ menceront cette année et comprendro­nt des voies de dépassemen­t et des aires de repos sécurisées. Le tronçon allant de Bonnyville à Cold Lake sera élargi à quatre voies.

Il a aussi précisé que les fonds ne sont pas octroyés aux projets routiers tant que les travaux ne sont pas ter‐ minés.

Des maires contrariés

Le conseil municipal de Cold Lake ne croit pas cette explicatio­n, qui avait égale‐ ment été avancée par le dé‐ puté de Bonnyville-Cold Lake-St-Paul, Scott Cyr, dans une lettre datée du 1er mars.

Le maire Copeland a fait remarquer que d'autres pro‐ jets routiers, tels que l'élar‐ gissement à quatre voies des autoroutes 881 et 11, ont bé‐ néficié dès leur annonce d'une allocation immédiate de fonds dans les plans trien‐ naux.

Après s'être plaint de cette omission dans un com‐ muniqué de presse, le conseil municipal de Cold Lake a décidé d'envoyer une lettre au ministre des Fi‐ nances, Nate Horner.

Dans cette lettre, M. Co‐ peland indique que la région a plaidé en faveur d'amélio‐ rations au cours des 20 der‐ nières années et qu'il ne comprend pas pourquoi un plan d'investisse­ment trien‐ nal peut omettre toute une région. Il écrit qu'il espère que les fonds pour l'auto‐ route 28 seront inclus dans le budget de l'année prochaine.

La mairesse de Bonnyville, Elisa Brosseau, est aussi consternée par le traitement réservé à la région dans le budget provincial. Elle dit que l'autoroute est un problème depuis qu'elle a été élue pour la première fois en tant que conseillèr­e en 2017.

Lorsqu'il y a beaucoup de trafic et qu'il y a des mar‐ chandises dangereuse­s qui montent et descendent par cette autoroute, et nulle part où s'arrêter, nulle part où passer, cela devient un pro‐ blème de sécurité pour nous, maintient-elle.

Mme Brosseau n'a aucune idée de la raison pour la‐ quelle la province continue d'ignorer sa région malgré toutes les pressions exer‐ cées.

Je ne peux vraiment pas vous dire pourquoi ils n'in‐ vestissent pas d'argent dans cette route, dit-elle.

Je vais supposer que c'est parce qu'elle n'est pas dési‐ gnée comme un corridor économique qu'ils ne mettent pas l'accent ou l'at‐ tention qu'ils devraient sur cette route... mais je ne sais vraiment pas.

Avec les informatio­ns de Michelle Bellefonta­ine

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