Vive opposition à L’Anse-Saint-Jean pour le projet de redevance touristique
La grogne monte chez les propriétaires d'établisse‐ ments d'hébergement tou‐ ristique de L'Anse-SaintJean à la veille d'un projet de règlement qui sera pré‐ senté lundi soir à la séance du conseil municipal.
Ce projet de règlement vise à instaurer une rede‐ vance de 300 $ annuellement par chambre pour financer et garder en bon état les infra‐ structures sportives de la municipalité, dont la station de ski du Mont Édouard. Un avis de motion en ce sens a été présenté le mois dernier.
Les membres du regrou‐ pement de propriétaires d’unité(s) locative(s) du sec‐ teur de L’Anse St-Jean et du Mont Edouard demandent aux élus de reporter l'adop‐ tion du règlement parce qu'ils estiment qu'il n'y a au‐ cune acceptabilité sociale.
Selon une consultation menée auprès des membres, près de la moitié d’entre eux envisagent de cesser d’offrir des locations à courte durée si ce projet est adopté dans sa forme actuelle.
On est arrivé au constat que 45 % de ceux qui font de la location actuellement vont soit cesser ou vont changer leur modèle, je dirais de loca‐ tion. Ça veut dire qu'ils vont louer à longue durée, donc le courte durée, il y aura moins d’offres sur le marché. Ça, c'est une problématique parce que les gens qui viennent de Québec, de Mon‐ tréal, ils ont absolument be‐ soin de se loger quand ils viennent à L'Anse-Saint-Jean, a expliqué le porte-parole du regroupement, Benoit Roche‐ fort, en entrevue au Téléjour‐ nal Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Si le projet va de l’avant, les propriétaires affirment qu’ils n’auront d’autre choix que d’augmenter leurs prix de location, ce que déplorent les membres du regroupe‐ ment qui croient que refiler la facture aux touristes n’est pas la meilleure solution.
Une autre option propo‐ sée
Le regroupement de pro‐ priétaires d’unité(s) loca‐ tive(s) du secteur de L’Anse St-Jean et du Mont Edouard suggère plutôt d'appliquer notamment une redevance au prorata des revenus par chambre.
Ce serait beaucoup plus équitable d'une façon comme ça, soutient Benoit Rochefort.
Une rencontre a d’ailleurs eu lieu vendredi soir entre des membres du regroupe‐ ment, le maire de la petite municipalité du Bas-Sague‐ nay et des conseillers munici‐ paux. Le regroupement au‐ rait aimé qu’une consultation publique soit menée sur ce projet.
Entre-temps, il espère la création d’une table de concertation afin d’évaluer toutes les options, peut-on lire dans un communiqué de presse diffusé dimanche.
Les membres du regrou‐ pement prévoient s’exprimer sur cet enjeu lundi soir pen‐ dant la séance. Ils évalueront leurs options par la suite se‐ lon la décision qui sera prise.
Environ 175 sites d'héber‐ gement sont enregistrés au‐ près de la Corporation de l'industrie touristique du Québec (CITQ) à L'Anse-SaintJean, selon les données de la Municipalité.