Le village Clayton obtient enfin sa tour cellulaire, mais le service reste en suspens
Situé à 30 minutes au sudouest d’Ottawa dans le comté de Lanark, le village de Clayton est un désert en matière de couverture cel‐ lulaire. L’installation d’une nouvelle tour de communi‐ cation suscite de l’espoir, mais le service mobile n’est pas encore activé.
La tour cellulaire de Ro‐ gers Communications récem‐ ment achevée à l'intersection des chemins Tatlock et Clay‐ ton, près du village de Clay‐ ton, attend toujours d'être raccordée.
La région rurale, située près d'Almonte, est depuis longtemps réputée pour sa mauvaise couverture cellu‐ laire, y compris du service 911 et pour un certain nombre d'urgences où un service cellulaire rapide était nécessaire, mais indispo‐ nible.
Un matin de février 2018, une voiture transportant des adolescents qui se rendaient à l'école a glissé sur une plaque de verglas et plongée d'un pont dans une rivière.
Le frère et la soeur pré‐ sents à bord du véhicule ont réussi à s'échapper de l'eau glacée, mais ils n'ont pas pu joindre les secours parce qu'ils n'avaient pas de signal cellulaire.
Nous avons eu beaucoup de chance, raconte leur père, Chris Armstrong, un an après l'incident.
Un endroit dangereux, des occasions d'affaires manquées
Après avoir travaillé comme arboriculteur dans son pays natal, l'Australie, ainsi qu’au Royaume-Uni et dans l'Est de l'Ontario, Steve Parfitt juge la région de Clay‐ ton de particulièrement dan‐ gereuse.
C'est très, très mauvais, at-il commenté, alors qu'il fai‐ sait une pause dans un tra‐ vail d'abattage d'arbres près de l'intersection principale de Clayton.
M. Parfitt explique que lorsque son équipe vient tra‐ vailler dans la région avec ses tronçonneuses, ses haches, ses broyeurs de bois et d'autres outils potentielle‐ ment mortels, elle détermine à l'avance l'endroit où un ap‐ pel d'urgence peut être lancé.
Chaque seconde compte lorsqu'il s'agit d'un accident important.
À la ferme Fortune, Jamie et Sherry Fortune attendent avec impatience le branche‐ ment de la tour dressée près de leur érablière.
C'est frustrant, a réagi Ja‐ mie Fortune, impatient. Cela apportera un tout nouveau niveau de technologie que nous pourrons utiliser dans les bois.
L'accès à Internet permet‐ trait aux visiteurs qui s'égarent de retrouver leur chemin, dit-il, mais aussi de partager leur visite à la ferme sur les réseaux sociaux,
ajoute-t-il.
Nous sommes très en‐ thousiastes
La nouvelle tour est l'une des 17 prévues dans la ré‐ gion dans le cadre d'un pro‐ jet de 300 millions de dollars annoncé en décembre par le Réseau régional de l'Est de l'Ontario (EORN), le gouver‐ nement fédéral, la province et l’entreprise Rogers.
Il y a des zones précises où vous n'obtenez qu'une seule barre ou aucun service, et cela peut être frustrant à certains moments, c'est cer‐ tain, reconnaît le directeur général du comté de Lanark, Kurt Greaves. Clayton est un "point mort" depuis long‐ temps.
Il raconte que, dans le passé, il a été question de construire de nouvelles tours, mais que cela ne s'est jamais concrétisé jusqu'ici. Raison pour laquelle il se montre particulièrement en‐ thousiaste aujourd'hui.
Selon M. Greaves, Hydro One s'efforce de raccorder la tour au réseau électrique d'ici le mois de juillet. Le fournisseur de services de transmission et de distribu‐ tion d'électricité n'avait pas répondu aux questions de CBC au moment de publier ce texte.
M. Greaves espère que Bell pourra également bran‐ cher son équipement sans fil sur le nouveau pylône après sa mise en service.
Dans un courriel, un porte-parole de Bell a toute‐ fois déclaré qu'il n'y avait au‐ cun plan immédiat pour ex‐ ploiter la tour en développe‐ ment, mais il a ajouté que la compagnie continue d'en évaluer l'opportunité.
Avec les informations de Stu Mills de CBC News