Santé publique Ottawa cherche des fonds pour recruter des inspecteurs de la santé
Selon un rapport publié ré‐ cemment, Santé publique Ottawa (SPO) a du mal à respecter les quotas d'ins‐ pection sanitaire dans les établissements de la ville. La Ville d’Ottawa a besoin de six nouveaux inspec‐ teurs de la santé publique pour répondre à la de‐ mande.
L'agence de santé de‐ mande à la province d'aug‐ menter son financement an‐ nuel afin d'embaucher de nouveaux inspecteurs de la santé publique. Cela doit per‐ mettre de répondre aux be‐ soins croissants générés par la hausse du nombre de res‐ taurants, de salons de ta‐ touage, de salons de manu‐ cure, de centres d'injection supervisés, de maisons de soins de longue durée et d'autres établissements à Ot‐ tawa, selon le rapport des autorités de santé publique.
Les inspecteurs de la santé publique sont des pro‐ fessionnels de la santé moins visibles. Ils ne sont pas au‐ tant reconnus que les écoles de médecine ou les méde‐ cins, a reconnu la médecin chef en santé publique de SPO, la Dre Vera Etches. Les écoles de médecine se sont développées, mais ce n'est pas le cas pour la formation des inspecteurs de la santé publique.
Selon le rapport qui sera soumis au conseil municipal le 15 avril, le nombre d'éta‐ blissements nécessitant une inspection a augmenté de 8 % au cours des cinq der‐ nières années, passant de 6848 établissements en 2019 à 7405 en 2024.
SPO devra effectuer 12 576 inspections cette année pour se conformer aux normes sanitaires, selon le document des autorités de santé publique.
Les entreprises moins ins‐ pectées sont celles qui pré‐ sentent un risque moins élevé, avec une manipulation des aliments minime, a expli‐ qué SPO.
Avec des fonds supplé‐ mentaires, nous aurions plus de moyens pour inspecter certains de ces endroits à faible risque, comme les sta‐ tions-service et les dépan‐ neurs où les aliments ne sont pas préparés, mais simple‐ ment préemballés, a indiqué la Dre Etches à CBC.
Difficultés de recrute‐ ment
L'étendue du territoire qu'Ottawa couvre pose éga‐ lement des problèmes, selon la médecin chef en santé pu‐ blique.
Nous avons beaucoup plus de territoire à couvrir que d'autres villes. Le temps nécessaire pour couvrir le terrain et effectuer les ins‐ pections est plus long.
Il est également difficile de recruter de nouveaux ins‐ pecteurs de la santé, a-t-elle ajouté.
En Ontario, il n'y a que deux endroits où les gens sont formés, et après avoir terminé leurs études, ils doivent faire un stage de trois mois. Il n'y a qu'un nombre limité d'endroits où ce stage est financé.
L'idéal, selon la Dre Etches, serait qu'une partie du financement serve à aug‐ menter le nombre de stages.
De plus, selon le rapport, la durée moyenne d'une ins‐ pection s'est également al‐ longée depuis l'apparition de la pandémie de COVID-19.
Il y a eu une forte rotation du personnel travaillant dans les établissements d’alimen‐ tation et les restaurants. La connaissance de certaines pratiques de sécurité alimen‐ taire s'est détériorée.
Étant donné que les mé‐ thodes d'inspection tradition‐ nelles s'avèrent plus gour‐ mandes en ressources, Mme
Etches a expliqué que SPO envisage d'autres moyens de répondre à la demande - y compris l'utilisation de l'intel‐ ligence artificielle.
Cela pourrait nous aider avec différentes méthodes de surveillance afin d'établir des priorités dans les do‐ maines où les risques sont les plus élevés. Nous cher‐ chons des moyens d'aider les endroits à faible risque, même si nous ne sommes pas là tout le temps.
CBC a contacté le minis‐ tère de la Santé de l'Ontario pour obtenir des commen‐ taires sur la demande de fi‐ nancement, mais celui-ci n’avait pas répondu au mo‐ ment de publier ce texte.
Avec les informations de Sam Konnert de CBC News