Ottawa ajoute un nouveau vol de rapatriement à partir d’Haïti
Le gouvernement du Ca‐ nada organisera cette se‐ maine un nouveau vol de rapatriement pour les res‐ sortissants canadiens coin‐ cés en Haïti, a annoncé di‐ manche la ministre des Af‐ faires étrangères, Mélanie Joly.
Ottawa devait organiser ce dimanche son dernier vol de rapatriement à partir de la capitale haïtienne, Port-auPrince.
Or, alors que nos départs
Joly dans un message sur la plateforme X.
Pour ceux qui ont man‐ qué le vol d'aujourd'hui, sa‐ chez que nous aurons un vol supplémentaire cette se‐ maine.
Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères
Questionné samedi par Radio-Canada, l'ambassa‐ deur du Canada en Haïti, An‐ dré François Giroux, s'était dit conscient que tous les Ca‐ nadiens ne pourront pas
En effet, nombreux sont les ressortissants canadiens à craindre de prendre la route pour se diriger vers l'ambassade canadienne à Port-au-Prince, endroit où Ottawa prend ses ressortis‐ sants en charge.
C'est notamment le cas de Perpétue Sulney, une Cana‐ dienne d'origine haïtienne de 65 ans qui a voyagé en Haïti à la fin janvier. Présentement à Camp Perrin, elle devait les vols qu'elle a tenté de ré‐ server depuis.
Le gouvernement cana‐ dien lui a indiqué qu'il n'était pas responsable de ses dé‐ placements à l'intérieur d'Haïti et qu'il ne pouvait pas assurer sa sécurité.
Selon M. Giroux, il n'est pas question pour l'instant d'affréter davantage d'avions ou d'hélicoptères pour venir en aide aux personnes qui se trouvent dans les régions en dehors de Port-au-Prince.
Des déplacements dan‐ gereux
Le libre passage vers la capitale doit s'acheter auprès des gangs armés qui dressent des barrages sur la route. Un racket qui com‐ plique grandement les dépla‐ cements et qui amplifie l'in‐ sécurité.
Pour celles et ceux qui réussissent tant bien que mal à se rendre dans la capitale, un hélicoptère les transporte jusqu'à un endroit sûr, gardé confidentiel pour éviter de compromettre la sécurité de l'opération. Ce déplacement ne comporte pas de frais pour les voyageurs. Un avion nolisé doit ensuite transpor‐ ter les passagers à Montréal, à leurs frais, a indiqué ven‐ dredi Affaires mondiales Ca‐ nada.
Le mois dernier, environ 3000 personnes ayant un lien avec le Canada s'étaient vo‐ lontairement enregistrées comme restant en Haïti. De‐ puis le début de son opéra‐ tion de rapatriement, le 25 mars dernier, Affaires mon‐ diales Canada a aidé quelque 250 personnes à quitter Haïti.
Affaires mondiales a élargi la semaine dernière les cri‐ tères d'admissibilité à ces vols d'évacuation pour in‐ clure les résidents perma‐ nents ainsi que leur famille immédiate.
Rappelons que Haïti et notamment sa capitale, Portau-Prince, sont le théâtre d'une flambée de violence des gangs ces dernières se‐ maines alors que les Haïtiens attendent l'instauration d'un conseil présidentiel de transi‐ tion après l'annonce de la dé‐ mission du premier ministre contesté Ariel Henry.
Infos pratiques
Affaires mondiales Ca‐ nada avise que les Canadiens qui ont besoin d’une aide consulaire peuvent commu‐ niquer avec son Centre de surveillance et d’intervention d’urgence à Ottawa, ouvert 24 heures sur 24, sept jours sur sept :
Téléphone : +1 613 9968885 (les appels à frais virés sont acceptés, le cas échéant) SMS : +1 613 686-3658 WhatsApp : +1 613 9098881
Telegram : Urgence Ca‐ nada à l’étranger
Signal : +1 613 909-8087 Courriel : haitisos@inter‐ national.gc.ca