Winsome entend utiliser les installations de la mine Renard pour son projet de lithium
L'entreprise qui pourrait ra‐ cheter les actifs de la mine Renard de Stornoway Dia‐ monds, à 350 kilomètres au nord de Chibougamau, n'entend pas démanteler les installations construites autour de la mine de diamant.
Ressources Winsome en‐ tend les utiliser pour son pro‐ jet d'exploration de lithium qui se trouve à 80 km de la première mine de diamant du Québec.
Mettre la main sur les ac‐ tifs de Stornoway représente un avantage économique et permettrait à l'entreprise de réduire son empreinte sur le territoire.
Stornoway s'était placée en octobre dernier sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créan‐ ciers des compagnies, 425 employés étant alors mis à pied.
Le gisement Adina
L’entreprise
australienne qui possède un bureau à Vald’Or a fait la découverte du gisement Adina il y a environ 18 mois.
Une estimation initiale des ressources présumées du gisement a été publiée en décembre.
Ressources Winsome en a encore pour trois ou quatre ans avant de déterminer si le projet peut être économique‐ ment rentable.
Pas de démantèlement
Jeudi dernier, ses diri‐ geants ont annoncé qu'ils dé‐ tiennent une option d'achat sur la mine Renard pour 52 millions de dollars.
On n’est pas propriétaire. On a l'option exclusive d'ac‐ quérir la mine Renard, mais on a quelques mois pour faire nos vérifications dili‐ gentes en ce sens, a expliqué le directeur général des opé‐ rations de Winsome, Carl Caumartin.
L'entreprise aimerait utili‐ ser les installations construites pour traiter le diamant et les convertir pour extraire le lithium du spodu‐ mène.
Carl Caumartin affirme qu'un démantèlement n'est pas une option.
On n'a pas besoin de re‐ faire, de reconstruire une usine, une infrastructure, des parcs à résidus à Adina, a-t-il précisé.
Un certain soulagement pour Manon Cyr
La mairesse de Chibouga‐ mau, Manon Cyr, aurait aimé voir une entreprise relancer la mine de diamant.
Elle est tout de même soulagée de voir que cer‐ taines installations pour‐ raient reprendre vie.
Je pense que ça peut don‐ ner espoir aux gens de la ré‐ gion, surtout sur le plan envi‐ ronnemental. Si tu n'as pas besoin de construire un autre site minier, tu diminues ton empreinte environne‐ mentale, s’est-elle réjouie.
Le gouvernement du Qué‐ bec a investi plus de 250 mil‐ lions de dollars pour construire les 143 premiers kilomètres de la route 167 en direction des monts Otish.
D’après un reportage de Claude Bouchard