Radio-Canada Info

Crise du logement : un organisme qui aide les étudiants d’Halifax veut s’agrandir

-

La crise du logement en Nouvelle-Écosse frappe de plein fouet les étudiants d’Halifax. Un organisme à but non lucratif de la ville offre une solution et vou‐ drait étendre son modèle, mais cela prendra du temps.

Construite dans les an‐ nées 1960, la résidente étu‐ diante de 15 étages offre des appartemen­ts à des prix à peu près 30 % moins chers que la moyenne locale.

Le directeur de Student Housing Nova Scotia, Mitchell Archibald explique que le loyer pour les appartemen­ts à deux chambres se loue à 1175 $ par mois et ceux d’une chambre augmentera sous peu à 930 $ par mois.

J’hésite à vous dire ça, car je sais qu’on va avoir un dé‐ luge d’appels téléphoniq­ues, admet-il.

Notre liste d’attente est maintenant fermée. Il faudra plusieurs années avant qu’on puisse accepter de nouvelles demandes, car ce n’est pas cher et le prix inclut l’électri‐ cité et le chauffage.

Mitchell Archibald, direc‐ teur du Student Housing Nova Scotia

Compte tenu du manque de logements abordables ac‐ tuel en Nouvelle-Écosse, Student Housing Nova Scotia cherche maintenant à étendre ses services ailleurs dans la ville et dans la pro‐ vince.

Toutefois, ce projet pren‐ dra quelques années.

La prochaine étape c’est d’acheter des logements exis‐ tants ou d’en faire construire, afin de les louer à des étu‐ diants, souligne Mitchell Ar‐ chibald. Si on peut fournir des loyers pas chers aux étu‐ diants, ça libère des places pour d’autres personnes sur le marché locatif.

Nuisance aux études

Pendant ce temps, des étudiants de la capitale néoécossai­se continuent de chercher des solutions pour se loger à prix abordable dans l’immédiat.

Selon la présidente de l’Associatio­n des étudiants de l’Université King’s, Ellie An‐ derson, la crise de logement nuit de surcroît à leurs études.

On voit souvent des étu‐ diants qui décident d’étudier à temps partiel, car ils n’ont pas les moyens de payer les frais de scolarité et la nourri‐ ture une fois qu’ils ont payé leur loyer, relate-t-elle.

Du côté de certaines uni‐ versités aussi, on tente ainsi d’attaquer le problème de front. L’Université King's compte, par exemple, démo‐ lir un de ses vieux bâtiments pour le remplacer par une nouvelle résidence étudiante.

Néanmoins, demain n’est pas la veille : il faudra pre‐ mièrement - comme dans le cas de Student Housing Nova Scotia - trouver les fonds né‐ cessaires.

En février, le gouverne‐ ment de la Nouvelle-Écosse a demandé aux université­s d’atteindre certains objectifs, notamment en matière de lo‐ gement étudiant.

Certaines pourraient ainsi voir 10 % de leur finance‐ ment retenu par la province jusqu’à ce qu’elles dé‐ montrent comment elles pré‐ voient augmenter le loge‐ ment étudiant.

D’après un reportage de Paul Légère

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada