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Bécancour renoue avec le Bti pour le contrôle des insectes, Shawinigan continue

- Marilyn Marceau

La Ville de Bécancour aura à nouveau recours au Bti pour le contrôle des in‐ sectes piqueurs dans le secteur Précieux-Sang, après une année de pause durant laquelle un projet pilote a été testé.

Un contrat de 21 400 $ avant taxes a été octroyé à GDG Environnem­ent lundi soir par la majorité des élus. Un conseiller municipal a voté contre et cinq, pour.

Le conseiller municipal Guillaume Carignan s’in‐ quiète des effets directs et in‐ directs du produit sur la bio‐ diversité. Il aurait souhaité que la Ville suive le principe de précaution tant que, dans le monde scientifiq­ue, il n’y aura pas de consensus.

La mairesse de Bécan‐ cour, Lucie Allard, affirme que le projet pilote effectué l’an dernier n’a pas été concluant. Des pièges per‐ mettaient de capter les in‐ sectes comme les mous‐ tiques.

Cette façon de faire n’a toutefois pas permis de ré‐ duire la présence des mouches noires, ce qui est le principal problème dans le secteur ciblé, selon la mai‐ resse.

Elle affirme qu’un comité a été formé pour avoir le plus d'éclairage possible sur le Bti. Ses membres ont rencontré des scientifiq­ues.

On s'y connaît plus en Bti, mais on n'a pas de certitude par rapport aux effets cumu‐ latifs ou non, mais chose cer‐ taine, c'est que le produit est toujours homologué par le ministère de l'Environnem­ent du Québec, puis on a le certi‐ ficat d'autorisati­on aussi pour procéder à l'arrosage cette année, précise Lucie Al‐ lard.

Elle indique que la popu‐ lation souhaite une réduction du nombre de mouches noires dans ce secteur et que la Ville a bien pesé le pour et le contre.

Il faut comprendre qu’il faut prendre la balance entre les avantages d'utiliser un produit comme le Bti versus le fait que notre population, au final, ne puisse pas faire

du plein air ou bien utilise des produits, des chassemous­tiques des fois beau‐ coup plus nocifs pour la santé des enfants ou des adultes, ou bien encore pire, de devoir rester à l'intérieur de la maison dans les pé‐ riodes où vraiment, c'est très intense, dit-elle.

Les traitement­s com‐ mencent cette semaine à Shawinigan

La Ville de Shawinigan a indiqué à ses citoyens mer‐ credi que GDG Environne‐ ment sera sur le terrain à partir de cette semaine. Elle demande la collaborat­ion des citoyens pour les laisser circuler sur leur terrain.

Seuls les milieux où il y a présence de larves feront l’objet de traitement­s, affirme la Ville par voie de communi‐ qué. Les endroits les plus dif‐ ficiles d’accès seront traités par voie aérienne (hélico‐ ptère et drone), précise-t-elle.

La Ville affirme que les ré‐ sultats escomptés par ces opérations sont une diminu‐ tion de l’ordre de 80 % ou plus de la nuisance.

Shawinigan incite par ailleurs les citoyens à poser des gestes pour réduire le nombre d'insectes piqueurs. Les gens peuvent aussi contacter GDG s’ils détectent des éclosions.

Suggestion­s de la Ville : Assurez-vous que vos drains sont en bonne condi‐ tion et que l’évacuation de l’eau se fait bien. Préparez votre piscine tôt. Une piscine non démarrée peut générer des moustiques dès le mois de mai. Rangez ou retournez les contenants pouvant rete‐ nir l’eau.

Avec une entrevue réali‐ sée à l’émission Toujours le matin

À écouter :

Lucie Allard, mairesse de Bécancour, en entrevue à l’émission Toujours le matin

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