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Whitehorse propose un système de permis pour gérer les bâtiments abandonnés

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La Ville de Whitehorse a voté une nouvelle régle‐ mentation en première lec‐ ture, lundi, afin de gérer les propriétés vacantes dans le but de dissuader leur pro‐ priétaire de les laisser tom‐ ber en décrépitud­e.

Si le règlement est adopté, dès l’an prochain, les propriétai­res devront se do‐ ter de permis s’ils comptent laisser leurs bâtiments va‐ cants plus de deux mois. Cela exclut les édifices à usage saisonnier, qui sont en répa‐ ration, en vente ou qui ont dû être libérés en raison d’une catastroph­e ou d’une maladie prolongée.

Un permis pour une pre‐ mière année coûterait 1500 dollars et augmentera­it d’an‐ née en année pour atteindre 8000 dollars après quatre an‐ nées consécutiv­es où un édi‐ fice n'est pas occupé.

Le gestionnai­re des ser‐ vices de la réglementa­tion, Ryan Leef, qui a présenté cette nouvelle recommanda‐ tion au conseil municipal la semaine dernière, explique qu’une douzaine de bâti‐ ments dans les limites de la ville seraient touchés par cette mesure.

Les édifices vacants et abandonnés de Whitehorse présentent un danger et nuisent à l'esthétique de la ville en plus de gêner la crois‐ sance économique et de cau‐ ser des inquiétude­s liées à la sécurité parmi les résidents, dit-il.

Les propriétai­res devront d’ailleurs s’assurer que leur bâtiment est sécuritair­e et permettre des inspection­s ré‐ gulières, en plus de respecter la réglementa­tion concernant le retrait de la neige et de la glace. Le système de protec‐ tion contre les incendies et les assurances responsabi­lité devront également être maintenus.

Pour la Chambre de com‐ merce de Whitehorse et la présidente de son conseil d’administra­tion, Allison Ca‐ menzuli, la gestion des édi‐ fices abandonnés dans les li‐ mites de la ville est impor‐ tante et a souvent été discu‐ tée avec la Ville par le passé.

Alors que Whitehorse continue de grandir, nous

croyons qu’il devient de plus en plus crucial pour la ville de prendre ces mesures proac‐ tives et même potentiell­e‐ ment punitives pour stimuler le développem­ent, expliquet-elle.

La Chambre de commerce appuie donc ce projet de ré‐ glementati­on du conseil mu‐ nicipal et encourager­ait même des mesures dissua‐ sives plus coûteuses pour les propriétai­res qui laissent leurs édifices vacants.

Nous espérons que les ac‐ tions proposées par la Ville vont mener à une commu‐ nauté du centre-ville plus ac‐ tive et vibrante, souligne-telle.

Cette nouvelle politique fera l’objet d’une audience publique prévue, pour le mo‐ ment, le 22 avril. S’il est adopté, le règlement entre‐ rait en vigueur dès l’année 2025.

Avec les informatio­ns de Katie Todd et Sarah Xenos

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