Radio-Canada Info

Des séances d’informatio­n pour le démantèlem­ent de Gentilly-1

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Francis Beaudry, CharlesAnt­oine Boulanger ment de la centrale nu‐ cléaire Gentilly-1, un pro‐ cessus qui est en cours de‐ puis la fermeture de la sta‐ tion il y a plus de 40 ans.

Des rencontres sont orga‐ nisées de 16 h à 20 h mardi au centre La Rochelle de Saint-Grégoire, pour ré‐ pondre aux questions sur les prochaines étapes du proces‐ sus qui vise à démanteler les installati­ons.

Une centaine de per‐ sonnes ont assisté à la consultati­on en ligne qui avait lieu mardi matin.

Le déclasseme­nt a été confié à l'organisme Labora‐ toires nucléaires canadiens.

Il n’y aura plus de traces de Gentilly-1 après la fin du processus, qui devrait être achevé en 2035 ou en 2036. Les travaux plus concrets de démolition des installati­ons devraient toutefois démarrer autour de 2029.

Le terrain sera restauré à son état naturel et cédé à Hy‐ dro-Québec, qui devra en‐ suite déterminer ce qu’elle veut faire du terrain.

Le conseiller de gestion du déclasseme­nt pour Labo‐ ratoires nucléaires cana‐ diens, Steve Plante, rappelle qu’il y a plusieurs étapes qui restent à accomplir avant de céder le terrain.

On doit retirer tous les bâ‐ timents, puis on doit s'assu‐ rer qu'il n'y a plus aucune contaminat­ion évidemment sur le site. Puis après ça, on va discuter avec Hydro-Qué‐ bec. Quelle sorte de vocation voudraient-ils avoir pour le terrain? Mais c'est eux qui vont décider ce qu'ils veulent avoir, explique-t-il.

Les déchets traditionn­els seront envoyés dans des centres de tri de la région. Les déchets radioactif­s pren‐ dront la route de Chalk River en Ontario.

C'est un projet d'assainis‐ sement environnem­ental. On va retirer des équipement­s qui sont contaminés, puis on va les stocker de façon sécu‐ ritaire dans un site qui est prévu à cet effet à Chalk Ri‐ ver. Donc c'est une bonne nouvelle pour la région, ajoute M. Plante.

Patrick Rasmussen, pré‐ sident du Mouvement vert de la Mauricie, affirme qu’il reste cependant plusieurs questions sans réponse, se‐ lon lui.

Ça se fait un petit peu sans qu'on sache trop ce qui se passe. Puis entre autres au niveau du transport. [...]

C'est sûr qu'ils vont amener ça vers Chalk River, là où il y a un site d'enfouissem­ent prévu. Mais quand même, on veut savoir comment ça va être transporté, c'est quoi, comment la population va être mise au courant, dit-il

Le déclasseme­nt d’une centrale qui n’a pas duré

La centrale Gentilly-1 a été inaugurée en 1972. Il s’agissait d’un prototype qui aurait pu être reproduit ailleurs au Québec.

La centrale n’aura eu que 183 jours de production maximale d’énergie, la cen‐ trale a été officielle­ment fer‐ mée en 1977.

Le réacteur à l’eau bouillante et son instabilit­é suscitait des craintes, ex‐ plique le docteur en phy‐ sique nucléaire, retraité de l’Université Laval et militant, Michel Duguay.

C'est rare que les ingé‐ nieurs nucléaires aient peur, mais dans ce cas-là, ils avaient une bête qu'ils ne pouvaient pas contrôler, ils ont eu peur. Puis ça n'a pas pris de temps, tout le monde s'est mis d'accord pour fer‐ mer Gentilly-1, explique-t-il.

Il raconte que la centrale n’a jamais vraiment offert un rendement constant d’électri‐ cité en raison du manque de contrôle qu'avait son équipe sur la puissance des réac‐ teurs.

À écouter :

Steve Plante en entrevue à l'émission Toujours le matin

400 médecins et étudiants a signé une lettre recomman‐ dant la suspension du projet afin de mieux évaluer les ef‐ fets sur le système de santé.

À cette occasion, la prési‐ dente de la Société médicale de l’île, la Dre Krista Cassell, a déclaré qu’elle ne s'oppose pas à l’ouverture de la fa‐ culté, mais qu’elle était préoc‐ cupée par l’échéancier donné par l’UPEI et par la province.

L’ouverture de la faculté de médecine de l’île est pré‐ vue pour l’automne 2025 en partenaria­t avec l'Université Mémorial de Terre-Neuve-etLabrador.

Avec des informatio­ns de CBC

tions de plus

Selon un rapport de la Fé‐ dération canadienne de l’en‐ treprise indépendan­te (FCEI) de janvier 2023, les médecins canadiens consacrent chaque année 18,5 millions d’heures à des tâches admi‐ nistrative­s superflues qui ne nécessiten­t pas leur exper‐ tise, soit l’équivalent de 55,6 millions de consultati­ons.

En Alberta, la FCEI estime que 6,5 millions de consulta‐ tions de plus pourraient être prévues annuelleme­nt si le gouverneme­nt venait à élimi‐ ner la paperasser­ie des mé‐ decins.

L’année dernière, la Nou‐ velle-Écosse a interdit aux employeurs de la province d’exiger un billet du médecin si un employé s’absente pen‐ dant moins de cinq jours en raison d’une maladie.

Cette mesure prend en‐ core plus son sens dans cer‐ taines situations, estime la Dre Ross : Souvent, je vois un patient qui me dit qu'il était malade vendredi dernier et qu'il a besoin d'une note pour son employeur.

Je suis alors confrontée au fardeau de devoir simple‐ ment rédiger une note disant que le patient a déclaré avoir été malade vendredi dernier et que je n'ai pas d'autre moyen de vérifier qu’il était malade, note-t-elle.

C'est une situation ridicule pour le patient et le médecin dans le cas de maladies de courte durée.

Dre Kathleen Ross, prési‐ dente de l'Associatio­n médi‐ cale canadienne

Au moment d’écrire cet article, le bureau de la mi‐ nistre de la Santé n’avait pas encore donné de réponse à savoir si le gouverneme­nt al‐ bertain envisage d'interdire les billets de médecin pour une blessure ou maladie mi‐ neure.

Un garde-fou ?

Sur la question des droits des travailleu­rs, les notes du médecin peuvent à l’inverse agir comme une espèce de garde-fou pour les employés en cas d’absence, juge Me Blais.

C'est extrêmemen­t com‐ pliqué, voire presque impos‐ sible, de congédier un em‐ ployé qui est sur une ab‐ sence médicale justifiée avec une note médecin.

À son avis, le système ac‐ tuel semble favoriser les droits de l’employé.

C’est une bonne chose aussi, estime Pierre Joseph Blais. On arrive de loin et les protection­s pour les em‐ ployés n'ont pas toujours existé. Elles n'ont pas tou‐ jours été aussi fortes qu'elles le sont aujourd'hui.

En revanche, il a observé qu’avec la pandémie de CO‐ VID-19, il y a eu pas mal d’abus de la part des em‐ ployés.

D'après Kathleen Ross, il faut favoriser et faire la pro‐ motion d’une culture de confiance entre les em‐ ployeurs et les employés et encourager une utilisatio­n responsabl­e des congés de maladie sans qu'il soit néces‐ saire de procéder à des véri‐ fications constantes.

Cela permettrai­t vraiment aux gens de se concentrer sur leur guérison sans le stress d'avoir à obtenir des documents pour s'assurer qu'ils sont toujours payés à la fin de la journée.

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