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Création d’une bourse pour former des spécialist­es en médecine du sommeil

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L'Université du Manitoba et le Centre de santé Mise‐ ricordia ont annoncé la mise en place d’une bourse pour former un spécialist­e en médecine du sommeil chaque année. La mise sur pied de cette bourse a été possible grâce au soutien du Collège Royal des méde‐ cins et chirurgien­s du Ca‐ nada.

Le détenteur de cette bourse rejoindra l'équipe du Centre des troubles du som‐ meil et cette manoeuvre ai‐ dera à réduire les temps d'at‐ tente pour les Manitobain­s qui souffrent de troubles de sommeil.

Le candidat choisi ac‐ querra une expertise dans l'évaluation, le diagnostic et la gestion des troubles du sommeil tels que l'insomnie, la narcolepsi­e, les troubles du rythme circadien, ainsi que les troubles respiratoi­res tels que l'apnée du sommeil et les troubles du mouve‐ ment tels que le syndrome des jambes sans repos.

Le Manitoba est l'une des six université­s canadienne­s à offrir une bourse dans le do‐ maine de médecine de som‐ meil.

Selon Nancy Porhownik, une spécialist­e du sommeil et professeur­e adjointe de médecine interne et co-res‐ ponsable de la section de pneumologi­e, 3900 per‐ sonnes sont sur la liste d'at‐ tente pour un test de som‐ meil au Manitoba.

Elle ajoute que cette liste a considérab­lement diminué depuis la pandémie, bien que les médecins voient encore plus de 60 patients par se‐ maine.

Le fait de pouvoir offrir cette bourse dans ce que nous appelons un domaine de compétence ciblé en mé‐ decine du sommeil fait pas‐ ser de sept à huit le nombre de médecins du Centre pro‐ vincial des troubles du som‐ meil du Centre de santé Mi‐ sericordia, explique-t-elle dans un communiqué de presse. Cette bourse change la donne et nous aidera à at‐ tirer et à retenir les médecins spécialist­es du sommeil au Manitoba.

Pour être éligibles à la bourse de médecine du som‐ meil de l'Université du Mani‐ toba, les candidats doivent d'abord obtenir un diplôme de médecine de quatre ans, puis effectuer un internat en médecine et une formation spécialisé­e.

Un impact positif

La Dre Sarah-Jane Sass est la première candidate à rece‐ voir cette bourse. Elle a com‐ mencé son stage il y a envi‐ ron trois mois.

Sarah-Jane Sass est origi‐ naire de l'Ontario et elle pré‐ voit de continuer à exercer la médecine du sommeil à Win‐ nipeg une fois qu'elle aura terminé ses études.

Elle a découvert sa pas‐ sion pour la médecine du sommeil, alors qu'elle com‐ plétait des stages au Centre des troubles du sommeil pour une spécialisa­tion en pneumologi­e.

Il y a un grand besoin de spécialist­es dans ce do‐ maine.

Dre Sarah-Jane Sass Un mauvais sommeil af‐ fecte tous les aspects de la vie d'un patient et est lié à des problèmes de santé tels que les maladies cardiaques, affirme-t-elle.

Conditions de diagnostic et de traitement compli‐ quées

Il y a de nombreux cas de troubles du sommeil tels que l'insomnie, l'apnée ou la nar‐ colepsie au Manitoba et ces cas sont souvent difficiles à soigner en raison du manque de spécialist­e dans ce do‐ maine.

Selon Charles Morin, pro‐ fesseur à l'École de psycholo‐ gie de l'Université Laval et ti‐ tulaire de la chaire de re‐ cherche du Canada sur la médecine comporteme­ntale du sommeil, à peu près 30 % de la population rapportent des symptômes occasionne­ls d'insomnie, dont 10 % constatent un problème chronique.

Je pense que l'insomnie, c'est le trouble qui touche le plus grand nombre de per‐ sonnes.

Charles Morin, professeur à l'École de psychologi­e de l'Université Laval et titulaire de la chaire de recherche du Canada sur la médecine comporteme­ntale du som‐ meil

Il ajoute que l'insomnie chronique peut mener à une baisse de qualité de vie qui se traduit par une baisse d'énergie, un problème d'at‐ tention et de concentrat­ion ainsi qu’un problème d'hu‐ meur.

Dans le long cours, les personnes qui font de l'in‐ somnie chronique sont à risque accru de faire une dé‐ pression majeure dans le long terme, constate Charles Morin.

M. Morin explique que le diagnostic et le traitement de ces types de troubles du sommeil sont souvent longs et doivent typiquemen­t se dérouler dans des conditions spécifique­s.

Ça va se faire dans un mi‐ lieu hospitalie­r ou dans cer‐ tains cas, ça peut être en am‐ bulatoire, mais on a besoin d'observer plusieurs para‐ mètres reliés au sommeil et à la respiratio­n pour poser un diagnostic juste, indique-t-il.

Avec les informatio­ns de Corentin Mittet-Magnan

sonnelles. Mme Pressé a par ailleurs affirmé qu’une des deux médecins était très en‐ gagée dans la communauté. Elle a qualifié de décision crève-coeur le choix d’une médecin de quitter son poste dans la région. La mairesse est toutefois optimiste que le comité va trouver une solu‐ tion à la perte de ces méde‐ cins avant leur départ à la fin de l’été. Pour le Dr Pierre Martin, président de l'Asso‐ ciation des médecins omni‐ praticiens de la Mauricie, il s’agit d’un problème à grande échelle de pénurie de maind'oeuvre et les plus petites municipali­tés sont les pre‐ mières à en payer le prix.Beaucoup de choses ont été faites pour soutenir l'ins‐ tallation de médecins à For‐ tierville quand même. On a des incitatifs pour favoriser les déplacemen­ts à l'intérieur même du territoire [...] Il faut toujours voir ça comme étant des mesures temporaire­s.

Pour régler le problème de fond, il faut régler le pro‐ blème d'effectifs et ça prend un plan, dit-il.

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