Les maisons de soins palliatifs de la Côte-Nord espèrent un meilleur financement
Les deux maisons de soins palliatifs de la région, l'Élyme des sables et la Val‐ lée des Roseaux, multi‐ plient les événements cari‐ tatifs pour être en mesure d'offrir des soins, car le montant injecté par Qué‐ bec couvrirait moins de la moitié des frais d'opéra‐ tion. Elles espèrent donc un meilleur financement dès 2025.
Lors de son dernier télé‐ radiothon, l'Élyme des sables a amassé une somme record de 270 000 $. Toutefois, cette somme est encore loin de ré‐ pondre aux besoins de la maison de soins.
Tout augmente, déplore le directeur général, Michel Bel‐ lavance, qui constate que les opérations ne fonctionnent que grâce à la générosité du public.
Depuis la dernière convention collective, ratifiée en 2022, les maisons de soins palliatif obtiennent an‐ nuellement environ 110 000 dollars par chambre. Selon M. Bellavance, un finance‐ ment avoisinant les 130 000 dollars conviendrait davan‐ tage aux besoins de l'institu‐ tion.
À Sept-Îles, la maison de l’Élyme des sables reçoit ac‐ tuellement quelques 660 000 dollars annuellement de Québec pour ses six lits. Le budget de fonctionnement y est d’environ 1 350 000 dol‐ lars par année. La majorité de ce budget est alloué aux salaires, selon Michel Bella‐ vance.
La Vallée des Roseaux, à Baie-Comeau, reçoit quant à elle 770 000 dollars par an‐ née, pour un budget annuel de fonctionnement d’environ 1 600 000 dollars.
La convention se termine en 2025. On espère que le gouvernement va être en mesure de nous en donner un petit peu plus, parce qu'on répond à un besoin pour une communauté, sou‐ tient Michel Bellavance.
Du téléradiothon à la ré‐ colte de canettes vides, en passant par les tirages et les soupers, les bénévoles, les employés et les gestionnaires ne ménagent pas leurs ef‐ forts pour mettre en place des activités permettant le maintien des activités des maisons de soins palliatifs.
Tout ceci demande du temps, commente la direc‐ trice générale de la Vallée des Roseaux, Marie-Ève Plante. La communauté de Betsiamites aimerait qu'on aille former les employés, mais on n'a pas le temps.
On n'a pas le temps de dégager nos employés pour monter des programmes. On pourrait tellement plus se di‐ versifier, aider la population, si on était mieux subvention‐ nés.
Marie-Ève Plante, direc‐ trice générale de la Vallée des Roseaux
L'Élyme des sables et la Vallée des Roseaux se ré‐ jouissent du fait que le lien avec la communauté est bien présent depuis leurs débuts, et du fait que les Nord-Cô‐ tiers continuent de donner généreusement.
Au moment d'écrire ces lignes, Québec n’avait tou‐ jours pas répondu à nos de‐ mandes d’information sur le financement des maisons de soins palliatifs.
D'après les informations de Charles-Étienne Drouin