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L’Associatio­n des résidents du vieux Saint-Boniface veut conserver la piscine Happyland

- Natalia Weichsel

L’Associatio­n des résidents du vieux Saint-Boniface souhaite que la piscine du parc Happyland demeure ouverte pour la période es‐ tivale 2024.

Lors de la réunion an‐ nuelle mercredi soir, l’Asso‐ ciation a voté en faveur d'une motion visant à soumettre une demande au centre juri‐ dique d'intérêt public pour lui demander d'évaluer les actions légales qui pourraient être entreprise­s pour sauver la piscine du parc Happyland.

Ils ont également voté en faveur de la présentati­on d'une demande à la Ville de Winnipeg d'entreprend­re un processus de consultati­on publique significat­if à l'au‐ tomne 2024 pour discuter de l'avenir des piscines exté‐ rieures dans le quartier de Saint-Boniface.

Les Amis du parc Happy‐ land souhaitent récolter 85 000 $ afin que des baigneurs puissent profiter des lieux cet été.

Selon Walter Kleinschmi­t, qui agissait comme président de la réunion, les fonds né‐ cessaires pour maintenir le fonctionne­ment de la piscine sont minimes par rapport au budget de la Ville.

Il s’agit de 85 000 dollars sur un budget de 2 milliard de dollars. Ils vont retirer la piscine sans la remplacer, ditil.

La Ville de Winnipeg a adopté son budget de 2024, le 20 mars. Dans la version préliminai­re du document, la Ville a prévu la fermeture de la piscine du parc Happyland, située sur la rue Marion, et deux autres piscines dans la capitale manitobain­e.

La piscine Windsor Park à Saint-Boniface et la piscine intérieure Eldon Ross, dans l'ouest de la ville étaient aussi visées par des fermetures, mais à la veille de l'adoption du budget elles ont été sau‐ vées temporaire­ment. La

Ville souhaite remplacer ces piscines fermées par des jeux d'eaux.

Un endroit rassembleu­r

Selon M. Kleinschmi­t, la piscine Happyland repré‐ sente un endroit qui accueille des personnes de tous les horizons de la vie.

Pour des personnes avec un moyen revenu, souvent c’est leur seul accès pour al‐ ler nager. La plupart d’eux n’ont pas de chalet en dehors de la ville, explique-t-il.

M. Kleinschmi­t ajoute que la piscine Happyland joue un rôle important dans la vie des résidents de Winnipeg.

Ça définit un peu SaintBonif­ace au point de vue des sports. Il y a tant de jeunes qui ont fait des compétitio­ns ici et qui ont commencé à na‐ ger ici.

C’est une institutio­n qui a fait partie de notre vie pen‐ dant plus de sept décennies et il n’y a pas de remplace‐ ment, dit-il.

C’est un avis partagé par Teresa Cwik, qui a vécu toute sa vie dans le quartier de Saint-Boniface.

C'est la seule chose que les gens ont dans cette com‐ munauté. Si vous l'enlevez, il n'y a plus rien pour per‐ sonne. C'est la seule commo‐ dité que nous ayons dans cette zone pour tout le monde, croit Mme Cwik.

Et ce n'est pas seulement pour les enfants. Oui, les en‐ fants apprennent à nager, ils s'amusent et ils apprennent à socialiser. Mais il y a aussi des personnes âgées et des groupes de personnes handi‐ capées qui l'utilisent, ajoutet-elle.

S'ils l'enlèvent, cela lais‐ sera un grand vide dans la communauté.

Teresa Cwik, résidente de Saint-Boniface

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