Démission forcée d’un conseiller municipal de Nipissing Ouest

Orphée Moussongo, Mohamed Tiene son d’une incompatibilité entre son nouvel emploi à la résidence Au Château à Sturgeon Falls et ses res‐ ponsabilités de conseiller municipal.

Jérôme Courchesne af‐ firme avoir été avisé à cet ef‐ fet par la greffière munici‐ pale.

Au Château est considéré comme étant un conseil local en vertu des lois provinciales. En raison de mon nouvel em‐ ploi, et en fonction de la Loi de 2001 sur les municipalités et la Loi de 1996 sur les élec‐ tions municipales, je dois ainsi me retirer de mon siège au conseil municipal.

Il en a fait l’annonce, dans un courriel, daté du 5 avril, qu’il a adressé au maire Kath‐ leen Thorne Rochon, aux membres du conseil munici‐ pal, aux employés munici‐ paux ainsi qu'à ses adminis‐ trés du quartier 8.

Je veux que vous sachiez que je ne me retire pas en raison de la charge de travail ou bien pour des raisons né‐ gatives, mais en raison d’une loi qui m’empêche de conti‐ nuer à siéger au conseil.

Jérôme Courchesne, conseiller municipal démis‐ sionnaire du quartier 8

Le conseiller assure avoir été honoré de servir les rési‐ dents du quartier 8 et d’avoir eu du plaisir à travailler avec collègues et l’ensemble des employés municipaux.

Aux résidents du quartier 8, je suis désolé de devoir me retirer de mon siège au conseil. J’ai aimé discuter avec vous, vous rencontrer, travailler ensemble et tenter de trouver des solutions aux défis présentés, dit-il dans sa lettre.

C’est un départ difficile à accepter pour Kris Rivard, le conseiller du quartier 1.

C’est un très bon conseiller. Il est bilingue, jeune et très raisonnable. Il est aussi très éduqué sur un bon nombre de sujets et il avait de l’expérience en ayant travaillé avec des municipali‐ tés alors c’est certain qu’on perd une voix forte, dit-il.

Comment le remplacer?

M. Rivard et Fernand Pel‐ lerin, le conseiller du quartier 7 sont tous deux confiants que ce départ n’engendrera pas le même désordre que celui après le départ du conseiller Jérémy Séguin en 2020.

On a changé. Dès nos pre‐ mières réunions, nous avons établi un plan qui dicte com‐ ment nous allons combler les sièges dans ce type de cas, affirme M. Pellerin.

La majorité du conseil a opté pour l’analyse de candi‐ datures lors d’un vote, comme solution rapide et ef‐ ficace.

En effet, selon la loi muni‐ cipale, en vue de pourvoir un poste vacant au sein d’un conseil municipal, les élus doivent choisir entre une élection partielle, la nomina‐ tion d’un candidat à l’élection antérieure, ou alors exami‐ ner des candidatures sou‐ mises par des résidents.

C’est d’ailleurs le meilleur choix qu’on avait dans ce casci étant donné que Jérôme était le seul à s’être présenté lors des élections passées pour ce quartier. Une élec‐ tion partielle aurait coûté trop cher, souligne M. Rivard.

M. Pellerin ne partage pas l’avis de son collègue.

Je pense qu’une élection partielle aurait été préfé‐ rable. Jérôme avait été ac‐ clamé par les résidents et je trouve qu’on devrait toujours faire ce que les contribuables désirent.

Fernand Pellerin, conseiller municipal du quar‐ tier 7 à Nipissing Ouest

Les résidents seront donc appelés à soumettre leurs candidatures dans les pro‐ chaines semaines, passeront des entretiens et le conseil décidera de la personne qui remplacera M. Courchesne.

Les deux conseillers sou‐ haitent que la personne qui sera choisie soit similaire à M. Courchesne.

J’aimerais qu’il vienne de ce quartier-là pour mieux le représenter. Jérôme faisait bien son travail alors si le (a) remplaçant(e) est semblable, on ne devrait pas avoir de problème, explique M. Pelle‐ rin.

Kris Rivard espère que le processus de nomination s’achève d’ici la fin de l’été.