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Jeffery Hale : 36 000 patients traités en un an

- Marie-Ève Trudel

36 000 patients ont consulté la clinique d'ur‐ gence mineure de l'hôpital Jeffery Hale en 2023 et le quart d’entre eux ont été traités sans devoir patien‐ ter pour voir un médecin.

La nouvelle façon de concevoir les services d'ur‐ gence donne des résultats qui réjouissen­t le Centre inté‐ gré universita­ire de santé et de services sociaux de la Ca‐ pitale-Nationale.

Les données montrent que 6000 personnes de plus que la cible initiale prévue ont été rencontrés, indique le chef du service d’urgence mi‐ neure de Jeffery Hale, Patrick Fortin.

Les patients voient un mé‐ decin seulement si c’est ab‐ solument nécessaire. Des in‐ firmières praticienn­es, des physiothér­apeutes et des pharmacien­s veillent aux bons soins pour un maxi‐ mum de patients possible.

Ainsi, sur les 36 000 pa‐ tients rencontrés, ils sont quelque 9000 à avoir bénéfi‐ cié d’une prise en charge autre que médicale , précise Patrick Fortin. On voit qu’il y a vraiment un gain avec ce modèle-là, ajoute-t-il.

Le nouveau modèle, maintenant bien établi à Québec, pourrait être repris dans d’autres régions. Le mi‐ nistère de la Santé et des Services sociaux évalue cette option pour désencombr­er les urgences majeures.

Les urgences mineures peuvent aider à désengorge­r les urgences d'hôpitaux, ça c'est sûr, mais il faudrait aussi [...] assurer un meilleur suivi en soins de premières lignes, nuance Réjean Blais, professeur titulaire au Dépar‐ tement de gestion, d’évalua‐ tion et de politique de santé à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

Les données montrent aussi qu'il y a moins de pa‐ tients qui quittent les lieux en raison de l’attente, ce qui constitue un autre baume sur le bobo pour le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Dans le temps de l'ur‐ gence, il y avait 11 % [de pa‐ tients] qui quittaient avant de voir un médecin, qui trou‐ vaient que c'était trop long. Aujourd’hui, on est en bas de 3 %, ajoute Patrick Fortin.

Avec les informatio­ns de Guylaine Bussière

que celui dans un hôpital, mais qui est supérieur à celui offert dans une maison de soins de longue durée ordi‐ naire, indique M. VanGorder.

Il note que ces méthodes ne constituen­t pas une solu‐ tion permanente mais elles peuvent cependant être considérée­s comme une so‐ lution à court terme.

D’après Bill VanGorder, les gouverneme­nts ne construise­nt pas suffisam‐ ment de foyers de soins per‐ sonnels pour répondre aux besoins croissants de la po‐ pulation canadienne vieillis‐ sante.

Selon les données de Sta‐ tistique Canada, en juillet 2023, 25,5 % de la population canadienne a dépassé l'âge de 60 ans.

Nous aurions dû com‐ mencer à [construire des foyers de soins personnels] lorsque nous savions que la croissance de ce groupe d'âge allait se produire, et nous l'avons su il y a 20 ans, se déole M. VanGorder.

Avec les informatio­ns de Priya Bhat

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