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Nombre record de bateaux de croisière attendus dans l’archipel

- Martin Toulgoat

Les îles de la Madeleine ac‐ cueilleron­t cette année un nombre record de bateaux de croisière avec 39 escales de navires internatio­naux.

Autour de 18 000 passa‐ gers et 10 000 membres d'équipage pourraient ainsi visiter l’archipel au cours des prochains mois.

Cette 15e saison pour Es‐ cale Îles de la Madeleine commence vendredi avec la visite du Viking Polaris si, bien entendu, la météo lui permet de faire escale.

Après deux saisons pan‐ démiques où l’industrie des croisières a été sur pause, Es‐ cale Îles de la Madeleine confirme que l’intérêt des croisiéris­tes internatio­naux pour les destinatio­ns québé‐ coises le long du SaintLaure­nt est palpable.

Les croisiéris­tes sont de retour sur les navires, les compagnies ont plein de pro‐ jets de développem­ent, on voit qu’il y a un grand en‐ gouement pour les navires de croisière internatio­naux et le Saint-Laurent ne fait pas exception.

Denis Bourque, chef d'es‐ cale, Escale Îles de la Made‐ leine

L'organisati­on a réussi à s'entendre cette année avec l'Agence des Services fronta‐ liers du Canada pour dé‐ douaner à nouveau les na‐ vires en provenance de SaintPierr­e-et-Miquelon.

L'archipel madelinot a l'avantage d'être beaucoup plus près que les provinces maritimes pour les bateaux qui souhaitent entrer dans le Saint-Laurent après leur es‐ cale sur le territoire outremer français.

L’an passé, le fédéral n’avait pas permis de dé‐ douanage aux Îles-de-la-Ma‐ deleine. Cinq navires de croi‐ sière profiteron­t de cette op‐ portunité dont souhaite tirer profit Escale Îles de la Made‐ leine.

On a fait valoir l’impor‐ tance du port de Cap-auxMeules, à la fois pour les na‐ vires en provenance de SaintPierr­e-et-Miquelon, mais aussi pour les bateaux qui ar‐ rivent du Saint-Laurent, qui veulent toucher à SaintPierr­e-et-Miquelon pour re‐ venir par la suite sur le fleuve, explique Denis Bourque.

Légère baisse de croisié‐ ristes à Gaspé en 2024

Gaspé

accueiller­a

cette année 22 bateaux de croi‐ sière, soit une légère baisse par rapport à l'an dernier qui comptait 26 escales. La sai‐ son sera lancée le 22 mai avec la venue du Pearl Mist.

Gaspé recevra cette an‐ née des bateaux de croisière jusqu'au 28 octobre et ac‐ cueillera, au total, plus de 10 000 croisiéris­tes et 5000 membres d'équipage.

La directrice générale de Destinatio­n Gaspé, Pascal Ré‐ millard, explique cette légère baisse par la période de flot‐ tement entre le départ de l’ex-directeur général Sté‐ phane Ste-Croix, aujourd’hui député de Gaspé, et son arri‐ vée.

Il y a eu presque un an sans représenta­tion et le tra‐ vail qu’on fait pour attirer des bateaux de croisière, c’est pour dans trois ans, alors on voit les contrecoup­s de ça, mais on est très optimistes pour les prochaines années et on a déjà de beaux calen‐ driers pour 2025, 2026, ex‐ plique la directrice générale d’Escale Gaspésie.

Comme aux Îles-de-la-Ma‐ deleine, l’organisme compte miser sur les croisières hiver‐ nales à partir de l'hiver 2025 avec le passage du navire français Commandant Char‐ cot. Ce bateau de croisière pouvant accueillir 245 passa‐ gers est spécialisé dans les excursions en Arctique et en Antarctiqu­e.

On peut espérer avoir éventuelle­ment entre 5 et 10 escales par hiver, ça va consolider des emplois et nous permettre d’avoir des retombées économique­s dans une période un peu plus difficile entre janvier et mars.

Pascale Rémillard, direc‐ trice générale, Escale Gaspé‐ sie

Le chef d’escale madelinot Denis Bourque estime de son côté que ces croisières haute gamme à bord d’un briseglace de croisière repré‐ sentent une opportunit­é unique pour accélérer le tou‐ risme hivernal pour toutes les destinatio­ns du SaintLaure­nt.

En plus de l’archipel et de Gaspé, le navire s’arrêtera à Sept-Îles, Saguenay et Qué‐ bec.

Je pense qu’on va offrir l’opportunit­é à ces croisié‐ ristes de découvrir le fleuve Saint-Laurent en hiver, c’est de toute beauté, surtout, du‐ rant une autre période que l’été et l’automne., croit M. Bourque.

Les destinatio­ns hiver‐ nales travaillen­t sur une offre d’activités et d’excursions qui seront complément­aires.

À Gaspé, des discussion­s ont déjà eu lieu avec le Parc national Forillon et la Nation Gespeg.

Dans le passé, les faibles retombées économique­s des croisiéris­tes ont été décriées par des commerçant­s de Gaspé.

L’industrie rappelle que ces touristes dépensent entre 50 et 150 dollars dans chaque destinatio­n, ce qui re‐ présentera­it des retombées potentiell­es de 100 000 $ cette année à Gaspé.

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