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Boiling over, un nouveau microalbum en anglais aux accents country-folk signé Julie Aubé

- Jérémie Tessier-Vigneault

Après Joie de et Contenteme­nt, Julie Aubé sort son premier opus en anglais, un saut réussi dans le monde anglophone.

vivre

L’album Contenteme­nt paru en 2022 avait confirmé deux choses : la maturité musicale de Julie Aubé, mais aussi sa capacité à mener des projets solo de qualité, indépendam­ment des Hay Babies, groupe auquel elle appartient depuis 2011.

Avec Boiling over, on a le droit à une ambiance sonore années 1970, un retour rétro qui connait un gain de popu‐ larité chez plusieurs artistes. Un son folk-country rock avec une touche d’ameri‐ cana, des airs festifs, entraî‐ nants et musicaleme­nt riches.

Même si la musicienne de

Memramcook avoue que son identité musicale est en constante évolution, on sent tout de même qu’elle a trouvé quelque chose qui lui plait et qui la représente.

J’avais une vision, je l’ai at‐ teint et je suis vraiment fière. Julie Aubé

Ses inspiratio­ns pour ce nouveau projet sont surtout articulées autour des nou‐ veaux amours, des défis qui touchent sa génération ainsi que de ses parents. La chan‐ son Labour of Love est d’ailleurs inspirée par son père et sa relation avec lui au fil du temps.

L’album a été réalisé par Julie Aubé, avec l’appui de plusieurs musiciens, dont Be‐ noît Bouchard, Mico Roy et Marc-André Belliveau, trois artistes habitués à travailler avec les Hay Babies.

Des touches de violons et d’orgue Hammond ajoutent un petit truc en plus intéres‐ sant à l’album, touche que l’on doit en partie au musi‐ cien cajun de Lafayette Chris Stafford.

Après l’écoute des cinq chansons du nouvel album, certains pourront entendre du Julie Doiron dans la voix, un peu de Hay Babies dans la musique, et des influences plus large comme Lucinda Williams et Alan Jackson.

Même si son premier amour reste le trio qu'elle forme avec Katrine Noël et Vivianne Roy, Julie Aubé avoue que de se dissocier des Hay Babies sporadique‐ ment lui apporte une cer‐ taine liberté dans sa carrière.

J’ai moins de pression […] Les Hay Babies c’est plus une grosse machine. Ça implique deux autres personnes avec qui partager toutes les déci‐ sions. Quand je fais ça toute seule, c’est juste moi sur mes épaules et je n’ai pas besoin de faire plaisir à quelqu’un d’autre, mentionne Julie Aubé.

Elle ajoute : j’ai encore en‐ vie de continuer, je suis tou‐ jours inspirée, j’ai envie d’écrire, d’enregistre­r, d’ap‐ prendre et d’explorer des genres de musique. Faire des choses toute seule, ça tra‐ vaille ma confiance et ça m’aide beaucoup.

Bien que l’anglais ait été choisi pour ce microalbum, la langue de Molière reste le

chemin préféré de la chan‐ teuse. Pour cette oeuvre, elle avait tout simplement envie de se lancer dans de l’écri‐ ture en anglais, ce qui lui est venu naturellem­ent.

J’ai été voir le show de Lu‐ cinda Williams et ça a été vraiment une révélation pour moi. Je me suis dépêché et j’ai commencé à écrire en an‐ glais. […] N’importe qui qui grandit dans le sud du Nou‐ veau-Brunswick comme ça, le bilinguism­e, ça fait partie de nos vies de tous les jours. Pour moi c’est juste comme choisir une nouvelle paire de jeans le matin. C’était juste pour agrandir mes horizons.

L’album Boiling Over est disponible sur toutes les pla‐ teformes de diffusion en ligne. Un nouvel album des Hay Babies est également à prévoir pour cet automne.

Julie Aubé sera quant à elle en spectacle au Nou‐ veau-Brunswick et au Qué‐ bec dans les prochains mois.

Avec ce premier microalbum en anglais, l'ouverture à de nouveaux marchés est égale‐ ment envisageab­le.

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