Un rapport presse le HSC de Winnipeg d’améliorer la sécurité autour de ses installations
Le personnel du Centre des sciences de la santé (HSC) est confronté à des niveaux de risque accru pour sa sé‐ curité à l'extérieur du cam‐ pus, et le plus grand hôpi‐ tal de Winnipeg a un mois pour apporter des change‐ ments, avertit un rapport d’arbitrage.
Le rapport réalisé par l’ar‐ bitre Kristin Gibson, de‐ mande à l'hôpital d’élaborer un plan de sûreté et de sécu‐ rité pour les zones exté‐ rieures du campus, qui pren‐ dra toutes les mesures rai‐ sonnablement possibles pour réduire le risque pour les employés.
Les améliorations exigées comprennent l’installation de vidéosurveillance dans tous les stationnements, la forma‐ tion d’agent de sécurité et l’amélioration de l’éclairage.
Dans le document publié en début de semaine, Kris Gibson a donné 30 jours à Soins communs Manitoba, l'autorité provinciale respon‐ sable du Centre des sciences de la santé, pour élaborer un plan de sécurité à partir du 9 avril 2024.
Plusieurs incidents vio‐ lents signalés
Selon les documents d’ar‐ bitrage, les employés de l'hô‐ pital ont signalé 85 incidents de sécurité en se rendant ou en quittant le travail.
Cela inclut plusieurs cas de vandalisme, notamment le bris de plusieurs vitres et divers vols.
Les documents décrivent également plusieurs cas dans lesquels des employés ont décrit des expériences dans les cages d'escalier et les halls des stationnements avec des personnes qui cam‐ paient, consommaient des drogues et/ou de l'alcool, laissaient des ordures et des déchets dangereux, et utili‐ saient ces endroits pour se soulager.
Pour Titiana Alexander, qui habite dans le quartier, c’est un endroit qui n'est pas accueillant.
C'est difficile, il y a beau‐ coup de personnes avec des problématiques de santé mentale dans le quartier, ditelle.
Ryan Bachynsky, un pa‐ tient au Centre des sciences de la santé, confirme l'exis‐ tence d'un tel enjeu.
Je suis un homme de bonne corpulence et je me sens nerveux. Imaginez des personnes avec des pro‐ blèmes de santé, qui sont af‐ faiblies. On ne sait pas sur qui on peut tomber, il faut faire attention, explique-t-il.
Certains stationnements au nord de l'hôpital ne sont pas surveillés. Des patients, à l'instar, Lisa Whitecloud, rap‐ portent des incidents violents surviennent notamment la nuit.
La nuit, l'ascenseur ou les escaliers ne sont pas sûrs. Mais le jour, je me sens bien […] , dit-elle.
Le document d’arbitrage fait notamment référence à un incident de violence au cours duquel une infirmière a été blessée en entrant dans le bâtiment. Cette infirmière a subi diverses blessures physiques et non physiques. La victime perçoit actuelle‐ ment des indemnités pour accident du travail.
Travailler sur une solu‐ tion
Selon le président de l'As‐ sociation des professionnels des soins de santé, sans améliorations importantes du milieu de travail, Jason Linklater, si aucune solution n'est trouvée, le Manitoba continuera d’avoir de la diffi‐ culté à recruter et à retenir les professionnels de la santé spécialisés.
Personne ne devrait ja‐ mais se sentir en danger, à risque, menacé ou sans sou‐ tien au travail, ou en quittant ou en venant au travail, in‐ dique-t-il dans une déclara‐ tion par courriel.
Il est de la responsabilité légale de l’employeur d’assu‐ rer la sécurité des profes‐ sionnels de la santé, et la dé‐ térioration de la sécurité sur le campus HSC ajoute encore une autre couche de stress pour les employés qui tra‐ vaillent déjà sous une pres‐ sion intense, ajoute le pré‐ sident.
Il explique que l'Associa‐ tion des professionnels des soins de santé soutient l’ap‐ pel de l’arbitre à une action immédiate, car la sécurité af‐ fecte tous les employés du HSC.
Nous nous attendons à ce que Soins communs Mani‐ toba atténue les risques et démontre un engagement envers les professionnels de la santé.
Jason Linklater, président de l'Association des profes‐ sionnels des soins de santé
De son côté, le chef des opérations du Centre des sciences de la santé du HSC, Dr Shawn Young, indique que le plus grand hôpital de Win‐ nipeg respecte la décision de l'arbitre et poursuivra ses ef‐ forts pour améliorer la sécu‐ rité sur l'ensemble de notre campus.
Les incidents liés à la sé‐ curité au Centre des sciences de la santé nous préoccupent tous et nous nous efforçons de garantir des niveaux de protection appropriés à toutes les personnes qui fournissent et reçoivent des soins sur notre campus, écritil dans une déclaration par courriel.
Il souligne qu'au cours des derniers mois, le HSC a réa‐ lisé d'importants travaux de rénovation à l'intérieur et au‐ tour du campus.
Ces travaux incluent l’amélioration de l'éclairage pour rendre le HSC plus lumi‐ neux et plus sûr ainsi que la réduction du nombre de points d'accès au bâtiment. Il cite aussi la présence perma‐ nente du personnel de sécu‐ rité sur les lieux.
Le Dr Shawn Young ajoute que la HSC a également ré‐ duit le nombre d'effractions de véhicules et d'actes de vandalisme en expulsant les personnes qui se trouvent dans le stationnement sans raison légitime, en augmen‐ tant les patrouilles, en ren‐ forçant l'éclairage, en amélio‐ rant la surveillance vidéo et en veillant à ce que les cages d'escalier dans les stationne‐ ments réservés au personnel soient fermées au public.
Le travail sur l'élaboration d'un plan de sécurité plus large pour le campus et des améliorations supplémen‐ taires de la sécurité dans le stationnement de l'avenue William sont en cours de dé‐ veloppement, explique Dr Shawn Young.
Avec les informations de Victor Lhoest