L’art de Daphne Boyer : un mariage entre tradition et technologie
L'artiste métisse Daphne Boyer, qui combine le tra‐ vail traditionnel des femmes à l’art numérique, présente son oeuvre Ivy and Thorns à la galerie Slate de Regina.
Poison
Phytologue de formation, l’artiste originaire de la Sas‐ katchewan, mais établie en Colombie-Britannique, crée des oeuvres en deux et trois dimensions qui célèbrent l'histoire métisse de sa fa‐ mille.
Je suis connue pour com‐ biner la matière des plantes, des pics de porc-épic et le travail traditionnel des femmes et les outils de haute résolution.
Comme toutes les oeuvres de Daphne Boyer, Poison Ivy and Thorns prend ainsi sa source dans la nature en y puisant des éléments qu'elle incorpore à ses oeuvres. L'utilisation de feuilles de vignes et d'épines de porcépic, par exemple, vise à célé‐ brer la beauté et la flore.
Quand j'étais petite, on a passé beaucoup de temps avec [maman] sur les terres. Elle nous a soignés avec des plantes depuis toujours [...] alors les plantes ont toujours joué un rôle important dans ma vie.
Daphne Boyer utilise par ailleurs la photographie pour créer des motifs qui res‐ semblent aux travaux tradi‐ tionnels que les femmes de sa famille ont faits par le passé. Ces femmes, sa mère, sa grand-mère et son arrièregrand-mère sont une grande source d’inspiration pour l’ar‐ tiste.
J'ai fait trois oeuvresqui étaient dédiées à ma mère qui célébraient sa vie, sa fa‐ çon de vivre sa vie, parce qu'elle était très ouverte d'es‐ prit, elle n'avait pas une vie facile, mais son esprit était très fort, explique-t-elle.
Son oeuvre Poison Ivy and Thorns est présentée dans le cadre de la foire des arts Plu‐ rals à la galerie Slate de Re‐ gina, du 12 au 14 avril.
La foire des arts commu‐ nautaires Plurals célèbre le meilleur de l’art contempo‐ rain fait par et pour les gale‐ ries d'art canadiennes. Cette exposition pancanadienne cherche à donner une voix aux artistes à découvrir avec de nouvelles formes d’ex‐ pression en art contempo‐ rain. En 2024, il y a 46 gale‐ ries dans sept villes cana‐ diennes, notamment Mon‐ tréal et Toronto, qui parti‐ cipent au projet.