Coeur de fermière : l’histoire touchante d’un retour à la terre
Il y a cinq ans, Julie Aubé, nutritionniste depuis 2007, décide de troquer sa vie ci‐ tadine pour retourner à la terre. Elle fait l’acquisition d’une ferme en ChaudièreAppalaches, à Saint-Rochdes-Aulnaies.
Depuis, elle travaille plu‐ sieurs mois par an à sa mi‐ croferme où elle pratique l’agriculture biologique.
C’est ce témoignage qu’elle partage dans son ou‐ vrage Coeur de fermière - Ré‐ cits de verger, de poules et de biodiversité. Son parcours est touchant, rempli d'hu‐ mour, profondément opti‐ miste et humain.
Dans une langue envelop‐ pante, Julie Aubé explique tout le bonheur ressenti à voir son projet démarrer, mais aussi les écueils à tra‐ verser, elle qui n'avait aucune expérience en agriculture.
Et c'est bien là son but, encourager ceux qui comme elle caressent le désir de s'installer à la campagne.
Montrer que même si on ne vient pas du milieu agri‐ cole, si le territoire nous coule dans les veines, si on a envie de le faire, et bien ça se peut.
Julie Aubé, auteure
Protéger ment l'environne‐
Dans sa pratique nutri‐ tionniste, Julie Aubé, qui confie être une grande gour‐ mande, choisit très soigneu‐ sement ses aliments. Mais pour elle, bien manger va audelà des valeurs nutritives.
Elle souhaite connaître la provenance de ce qui atterrit dans son assiette et s'assurer que de bonnes pratiques ont été respectées.
L'agriculture a un impact sur l'environnement, il peut être plus lourd, il peut être plus léger, croit Julie Aubé. On n'a pas le choix de réflé‐ chir aux façons de produire nos aliments, pour que les générations futures puissent encore se nourrir.
C'est aussi pour mettre en pratique sa philosophie qu'elle a créé la ferme. Elle y produit quelques légumes. Elle a également des poules en liberté et produit des oeufs, selon les principes d'agroforesterie.
Tout se rend service mu‐ tuellement, les arbres vont éventuellement donner de l'ombre aux animaux, les ani‐ maux vont pouvoir grignoter les insectes, donc aider au contrôle écologique du ver‐ ger. C'est une symbiose posi‐ tive.
Créer un lien entre pro‐ ducteurs teurs et consomma‐
aussi de reconnecter ceux qui travaillent la terre et le public.
Ma mission profession‐ nelle, avec mon chapeau de nutritionniste communica‐ trice, c'est de créer du lien entre les mangeurs et les producteurs de mille et une façons.
Dans son récit, la fermière montre toute son admiration pour les agriculteurs qu'elle appelle ses idoles et dresse le portrait de plusieurs de ses rencontres.
Julie Aubé n'a pas complè‐ tement quitté la ville. Elle ha‐ bite la moitié de l'année dans sa ferme où elle poursuit ses activités saisonnières. Pour l'autre moitié, elle retrouve sa vie citadine à Montréal. Je mets mes ailes d'oies blanches et je migre vers le sud dira l'auteure.