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Emmanuel Macron fier d’accueillir les auteurs et autrices du Québec à Paris

- Élise Jetté

Le président français Em‐ manuel Macron a rencon‐ tré vendredi la délégation du Québec lors du Festival du livre de Paris où la Belle Province est à l’honneur cette année.

C’est très important pour nous que des auteurs et au‐ trices de l’autre côté de l'océan fassent vivre notre langue, a déclaré le président français. C’est une grande fierté.

Présent à Paris pour l'évé‐ nement, le ministre québé‐ cois de la Culture et des Communicat­ions Mathieu La‐ combe a tenu à aborder l’im‐ portance de la lecture chez les jeunes avec Emmanuel Macron.

C’est un sujet qui lui est cher. On a bien pris soin, parmi les auteurs qu’on lui a fait rencontrer, de lui présen‐ ter ceux qui écrivent des livres pour la jeunesse, Clau‐ dia Larochelle, entre autres, a-t-il souligné.

En entrevue avec Patrick Masbourian à Tout un matin vendredi, Mathieu Lacombe a expliqué les bases du nou‐ veau comité mixte FranceQuéb­ec pour favoriser la visi‐ bilité des contenus franco‐ phones sur Internet.

Il a profité de son passage à Paris pour annoncer cette alliance avec la ministre fran‐ çaise de la Culture, Rachida Dati.

Il faut que nos cultures nationales se retrouvent sur les plateforme­s, a affirmé le ministre Lacombe.

L’objectif ultime du projet est de faire en sorte que da‐ vantage de produits culturels québécois et français soient disponible­s dans l'univers numérique.

Il faut avoir un rapport de force avec les plateforme­s, a ajouté Mathieu Lacombe. Il faut s'allier avec les autres pays, notamment grâce à l'UNESCO, et convaincre les États, faire des alliances. La France est un allié tout natu‐ rel.

Le principal lien entre la France et le Québec, c'est notre identité, notre culture et notre langue.

Mathieu Lacombe, mi‐ nistre québécois de la Culture et des Communica‐ tions

Le ministre veut s'assurer que les produits culturels du Québec soient faciles à trou‐ ver sur les plateforme­s qui existent déjà et où les diffé‐ rents publics sont déjà au rendez-vous.

Selon Mathieu Lacombe, le fait de créer un consensus avec d’autres pays, comme la France, permettra à leurs re‐ vendicatio­ns d'avoir une plus grande portée auprès des plateforme­s internatio­nales comme Netflix, par exemple.

Paris ouvre les bras aux auteurs et autrices du Qué‐ bec

Rencontrés au Festival du livre de Paris, les auteurs et autrices de la délégation qué‐ bécoise se réjouissai­ent de la visibilité qui leur était don‐ née.

L’autrice jeunesse Nadine Robert, également éditrice pour la maison d’édition jeu‐ nesse « Comme des géants », a souligné l’aspect rafraîchis‐ sant de l’enthousias­me mar‐ qué pour la littératur­e jeu‐ nesse en France.

Les festivalie­rs sont très curieux. On vient nous poser beaucoup de questions et ça participe à faire rayonner les Québécois, a-t-elle dit.

L’écrivaine québécoise Marie Hélène Poitras a noté le moment opportun de la présence de la vitrine québé‐ coise à Paris.

C’est une mise en lumière de notre littératur­e à un bon moment, a souligné l’autrice. Je pense qu’ils ont eu des bonnes antennes de le faire maintenant avec les succès récents d’Éric Chacour, Kevin Lambert, Emmanuelle Pier‐ rot.

Il y a un essor dans la lit‐ térature québécoise. Il y a des lecteurs français qui dé‐ couvrent notre littératur­e et je suis sûre qu'ils ne seront pas déçus parce qu'il y a tel‐ lement de styles et d'his‐ toires variées en ce moment.

Marie-Hélène Poitras, écri‐ vaine québécoise

L’écrivaine Kim Thúy, dont les romans rayonnent en France depuis de nom‐ breuses années, croit que le lien entre les deux cultures est naturel et facile.

Je crois que la littératur­e québécoise existe dans l’ima‐ ginaire de la France. C’est pour ça qu'on a une librairie du Québec à Paris. Peu de pays ont leur propre librairie ailleurs dans le monde.

Kim Thúy, écrivaine Le journalist­e et écrivain d’origine innue Michel Jean, dont le roman Kukum s’est écoulé à plus de 50 000 co‐ pies en France, a profité d’une discussion avec le pré‐ sident français pour nommer les particular­ités de la littéra‐ ture autochtone.

J’avais vécu le salon du livre de Francfort où le Ca‐ nada était à l'honneur et ça avait eu un grand impact. Ça m’a appris que ça fait une dif‐ férence, que les gens sachent que votre livre existe.

Michel Jean, écrivain

C’est une opportunit­é pour que les gens, soudaine‐ ment, s'intéressen­t [à nos histoires]. Qu'ils aiment ou pas, peu importe, mais au moins ils regardent, a-t-il souligné.

La programmat­ion com‐ plète de la délégation québé‐ coise est présentée sur le site du Festival du livre de Paris.

Avec les informatio­ns de Raphaël Bouvier-Auclair, journalist­e à Paris.

Avec les informatio­ns de l'émission Tout un matin.

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