L’entente rejetée par 73 % des membres de la FIQ en Mauricie et au Centre-duQuébec

En Mauricie et au Centredu-Québec, près des trois quarts des syndiqués de la Fédération interprofession‐ nelle de la santé du Québec (FIQ) ont voté contre l'en‐ tente conclue avec le gou‐ vernement de François Le‐ gault, soit une proportion plus importante qu’à l'échelle provinciale.

En tout, 61 % des 80 000 membres (infirmières, infir‐ mières auxiliaires, inhalothé‐ rapeutes et perfusionnistes cliniques) ont rejeté l’entente. Le taux de participation a été de 77 % dans l’ensemble de la province.

Le résultat dans la région n’étonne pas la présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-duQuébec, Patricia Mailhot. C'est pas une grande surprise pour nous, a-t-elle déclaré lundi matin.

Les fusions [des départe‐ ments] et le projet de réorga‐ nisation ici, en Mauricie et au Centre-du-Québec, ont fait très mal à la profession, donc ça se résulte aussi dans le vote au niveau de la négocia‐ tion nationale, constate-telle.

Patricia Mailhot affirme que ses membres craignent de ne pas pouvoir offrir des soins sécuritaires avec tous les changements au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-duQuébec (CIUSSS MCQ).

S'en aller dans un centre d'activité où on n'est pas ha‐ bitué, où c’est pas les mêmes protocoles, pas les mêmes moniteurs cardiaques, et ce‐ tera, c'est pas les mêmes clientèles pour nous, ex‐ plique-t-elle.

Le gouvernement ca‐ quiste se dit prêt à reprendre les négociations.

La FIQ compte consulter ses membres pour savoir quels points de l‘entente dé‐ rangent le plus les membres de la profession. La mobilité du personnel serait un des enjeux problématiques à l’échelle provinciale ainsi que le temps supplémentaire obligatoire (TSO).

D’après l’entrevue réalisée à l’émission Toujours le matin