À peine inaugurée, l’école ClaudetteBradshaw se dirige vers un débordement
L’école Claudette-Brad‐ shaw, ouverte en sep‐ tembre, pourrait déborder d’ici quelques mois.
En septembre, il y avait 575 élèves inscrits. Actuelle‐ ment, 613 élèves fréquentent l’école dont la capacité est de 630.
Tous les locaux sont pré‐ sentement utilisés pour faire du tutorat ou répondre à d’autres besoins pédago‐ giques, donc si on dépasse les 630 élèves, ces services pourraient être affectés, in‐ dique la porte-parole du dis‐ trict, Geneviève Chiasson, dans un courriel.
L’école Claudette-Brad‐ shaw est la plus récente du DSFS. Elle a été construite pour répondre aux pro‐ blèmes de surpopulation des écoles de Moncton. Elle est la 38e école du district.
Le district prévoit que 113 élèves de l’école ClaudetteBradshaw quitteront l’école pour aller à l’école Le Masca‐ ret (6e à 8e année) en sep‐ tembre, alors que 85 petits devraient commencer la ma‐ ternelle. L'école Le Mascaret est située dans le même grand complexe scolaire que Claudette-Bradshaw et avait aussi été ouverte pour ré‐ pondre au manque d’espace à l’école secondaire l’Odys‐ sée.
L’impact de l’immigra‐ tion
Mais ces estimations sont difficiles à effectuer en raison des taux d’immigration.
Lors de la cérémonie d’inauguration officielle de l’école, qui avait lieu le 8 avril, le directeur de l’école Clau‐ dette-Bradshaw, Éric Landry, expliquait que des familles inscrivent leurs enfants sur une base régulière.
C’est comme ça toutes les semaines, on a seulement eu trois semaines de "répit" de‐ puis septembre où on n’a pas accueilli de ou de nouvelles familles à l’école, raconte-t-il.
On est presque déjà à notre capacité.
Éric Landry, directeur de l’école Claudette-Bradshaw
On s’attend d’avoir à ins‐ taller des roulettes d’ici les cinq prochaines années à l’école Claudette-Bradshaw, ce qui est ironique parce qu’elle vient d’ouvrir, indique le président du Conseil d’édu‐ cation du district, Michel Côté.
La croissance démogra‐ phique touche particulière‐ ment le sud de la province. Selon la directrice générale du DSFS, Monique Boudreau, les écoles du district rece‐ vaient il n’y a pas si long‐ temps, environ 300 nou‐ veaux élèves chaque année.
Mais là, on est rendus à 800 à 1000 élèves par année. On est rendus à 17 100 élèves, indique Mme Bou‐ dreau.
Un déficit de 6 écoles
Accueillir jusqu’à 1000 nouveaux élèves par année, c’est l’équivalent d’ajouter une à deux nouvelles écoles.
Michel Côté estime qu’il va falloir des investissements massifs de la province pour répondre à la demande. Les choses ne peuvent plus continuer comme ça, affirmet-il sans hésitation.
Il nous manque six écoles. Michel Côté, président du Conseil d’éducation du Dis‐ trict scolaire francophone Sud
Le président du CED ra‐ conte avoir fait de nom‐ breuses représentations au‐ près du gouvernement pro‐ vincial dès 2016 pour s’assu‐ rer que l’école ClaudetteBradshaw était suffisamment grande, une bataille qui n’a pas été facile à gagner, dit-il.
Mais il y a le facteur immi‐ gration qui n’a pas pu être pris en considération, parce que c’est un facteur des der‐ nières années.
Selon M. Côté, des es‐ paces utilisés pour de l’ac‐ compagnement aux élèves ou pour des spécialités de‐ vront être convertis bientôt.
Le gouvernement accepte qu’on réduise l’espace néces‐ saire pour les spécialités pour en faire des salles de classe, déplore-t-il.
Michel Côté croit qu’il fau‐ dra investir des dizaines de millions de dollars pour ré‐ pondre à la demande.
En novembre dernier, le gouvernement provincial a annoncé qu’il construirait quatre nouvelles écoles an‐ glophones. Au DSFS, seule l’école Saint-Henri a bénéficié d’un investissement en vue de son agrandissement.
Avec des informations de l'émission La matinale