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Une centaine de nouveaux logements étudiants dans les cartons à Rimouski

- Édouard Beaudoin

Après Montréal, Québec, Trois-Rivières et Sher‐ brooke, l’Unité de travail pour l'implantati­on de lo‐ gement étudiant (UTILE) veut s’implanter à Ri‐ mouski. L’organisme à but non lucratif souhaite construire une centaine de logements étudiants à deux pas de l’UQAR : un in‐ vestisseme­nt d’environ 25 millions de dollars.

Au total, 109 apparte‐ ments pourraient être construits sur l'un des ter‐ rains situé du côté est de la rue Alcide-C.-Horth. L'im‐ meuble, qui pourrait ac‐ cueillir autour de 150 étu‐ diants, selon l'UTILE, se dres‐ serait en face du projet de 53 unités pour personnes âgées à faible revenu porté par La Logeri. Le terrain ciblé appar‐ tient actuelleme­nt à la Ville.

Ce sont des appartemen­ts complets, décrit Élise Tan‐ guay, directrice des affaires publiques du groupe. Lors‐ qu'il y a plusieurs chambres, on loue un bail par apparte‐ ment comme dans le marché locatif convention­nel. Donc, les étudiants sont solidaires de leur bail et choisissen­t leurs colocatair­es, c'est tou‐ jours le modèle qu'on a déve‐ loppé à travers le Québec.

Dans le meilleur des mondes, l'UTILE souhaitera­it lancer la première pelletée de terre dès cette année pour une livraison à la ren‐ trée 2025. C'est ambitieux, mais réalisable, croit la direc‐ trice des affaires publiques.

Cet échéancier coïncide‐ rait avec celui de l'UQAR, qui projette de construire une centaine de chambres pour étudiants à proximité des ré‐ sidences existantes. Les ap‐ pels d'offres pour la constructi­on de ces unités ont par ailleurs été publiés récemment.

Pour nous, c'était à la fois logique et nécessaire de faire un projet [à Rimouski] pour loger la population étudiante, qui en arrache en ce mo‐ ment.

Élise Tanguay, directrice des affaires publiques pour l'Unité de travail pour l'im‐ plantation de logement étu‐ diant (UTILE)

Faute de logement, des centaines d'étudiants ont été contraints d'abandonner leurs projets d'étudier à Ri‐ mouski, ou d'être relocalisé­s au campus de Lévis.

Même si les détails du projet demeurent encore em‐ bryonnaire­s, l'UTILE juge que les pourparler­s avec la Ville de Rimouski et d'autres par‐ tenaires sont suffisamme­nt avancés. Tout le monde est très engagé à Rimouski pour que ça avance, on sent qu'on a le vent dans les voiles et un appui local fort, évoque Mme Tanguay.

Je pense que ça va vrai‐ ment bien, la collaborat­ion est là de part et d'autre, confirme de son côté le maire Guy Caron. Le don du terrain à l'entreprise en éco‐ nomie sociale est actuelle‐ ment envisagé par les autori‐ tés municipale­s.

L'UTILE est un organisme sans but lucratif, donc ça faci‐ lite les choses de notre côté. C'est du logement qui est également subvention­né, dans le sens où ce n'est pas au prix du marché. L'élu a bon espoir de voir ce projet débloquer très bientôt, lui qui s'est fixé comme objectif de mettre en chantier entre 600 et 800 unités en 2024.

Après des débats internes au sujet de l'interdicti­on d'animaux de compagnie dans ces unités, l'Associatio­n générale étudiante du cam‐ pus de Rimouski de l'UQAR (AGECAR) a finalement confirmé sa participat­ion fi‐ nancière de 800 000 $ au projet. Elle a donné son aval lors d'une assemblée géné‐ rale la semaine dernière séance au cours de laquelle les membres présents ont convenu de demander un huis clos médiatique et d'ex‐ pulser Radio-Canada.

Sans vouloir s'avancer sur les programmes que pourrait solliciter l'entreprise, Élise Tanguay dit être en contact avec les instances gouverne‐ mentales pour obtenir les fonds nécessaire­s à la réali‐ sation du projet.

À consulter aussi :

La Société Angus veut construire 500 logements au centre-ville de Rimouski Construire du logement étu‐ diant abordable

nant, et ça bouge constam‐ ment. On dirait que chaque année, les marées de‐ viennent plus fortes.

On serait heureux d’une solution, peu importe la‐ quelle, qui nous permettrai­t de travailler en sécurité, dit le pêcheur.

La fin prochaine des tra‐ vaux post-Fiona

En plus de la situation à Malpèque, un grand nombre de ports de l’Île-du-PrinceÉdou­ard ont été endomma‐ gés par l’ouragan Fiona, en septembre 2022.

C’est le cas de Covehead, un autre endroit d’où les ho‐ mardiers prendront la mer le 29 avril. Des travaux sont en cours pour remplacer les bâ‐ timents où les pêcheurs en‐ treposent leurs appâts.

Allan Coady, un pêcheur de la région, dit que ses col‐ lègues et lui auraient aimé que l’on construise de nou‐ veaux abris pour y mettre les bateaux lorsqu’on annonce une tempête.

On est exposés aux élé‐ ments lors des changement­s de marées ici. Elles sont très fortes, a-t-il déclaré. On doit être le seul port de l’île qui n’a pas d’abri ou de protec‐ tion.

Malheureus­ement pour eux, ce n’est pas prévu, par manque de financemen­t. On va en avoir besoin, parce que les tempêtes comme Fiona ne vont pas arrêter, main‐ tient Allan Coady.

Selon le ministère fédéral des Pêches et des Océans, 133 ports sur 180 ont été en‐ dommagés par Fiona dans la région. Dans une déclaratio­n écrite, un porte-parole du mi‐ nistère a fait savoir que les réparation­s étaient termi‐ nées à la plupart de ces en‐ droits.

Bien qu’il reste des tra‐ vaux d’ampleurs différente­s à terminer dans certains ports, nous n’anticipons pas d’im‐ pacts sur la saison de pêche qui approche, affirme-t-on.

D’après le reportage de Nancy Russell, CBC

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