Radio-Canada Info

Des ressources à Moncton pour la rétention des étudiants étrangers

-

La Ville de Moncton vient d’embaucher un nouveau coordonnat­eur de l’intégra‐ tion des étudiants interna‐ tionaux dont la mission sera de convaincre ces étu‐ diants de rester sur place à la suite de leurs études.

Diplômé de l’Université de Moncton, Serge Zably est ori‐ ginaire de la Côte d’Ivoire. Il est arrivé dans la région en 2014.

Ça fait dix ans maintenant et rien ne me ferait quitter Moncton, clame-t-il fière‐ ment.

Serge Zably dit se sentir chez lui, ici, et c’est ce senti‐ ment qu’il souhaite trans‐ mettre aux étudiants interna‐ tionaux afin de les inciter de s'installer à Moncton.

Son travail l'amènera donc à leur faciliter l'accès à di‐ verses ressources pendant leurs études et une fois sur le marché du travail, leur di‐ plôme en poche.

Rester ici, ça implique beaucoup de défis. Mon rôle, c’est de les accompagne­r dans les dédales du système. Serge Zably

Serge Zably a commencé une recherche de terrain afin de cibler quelles sont les principale­s difficulté­s aux‐ quelles les étudiants étran‐ gers sont confrontés. Il les sonde aussi afin de savoir s’ils ont l’intention de rester dans la région une fois diplô‐ més.

Selon ses données préli‐ minaires, une majorité dit vouloir rester dans la pro‐ vince.

Les réseaux et les amis qu'ils se sont faits pendant leurs études seraient les principaux facteurs ayant rendu Moncton plus at‐ trayante.

Ils souhaitent rester ici, car ils ont déjà noué ces liens, soutient Serge Zably.

À l’inverse, les occasions de travail et la famille à l'exté‐ rieur de la province figurent parmi les raisons pouvant les convaincre à plier bagage et quitter Moncton.

Trouver un emploi en tant que jeune diplômé peut déjà être ardu pour les étudiants canadiens, rappelle Serge Za‐ bly, mais les étudiants étran‐ gers doivent parfois faire face à des défis supplémen‐ taires, notamment la barrière de la langue.

Il conseille donc aux étu‐ diants internatio­naux de faire du bénévolat dans la ré‐ gion du Grand Moncton, non seulement pour aider leur in‐ tégration, mais aussi pour ac‐ quérir de l’expérience profes‐ sionnelle.

Un poste qui plaît à l’AÉÉICUM

La présidente de l’Associa‐ tion des étudiantes et étu‐ diants internatio­naux de l’Université de Moncton (AÉÉICUM), Jovial Orlachi Osundu, dit être emballée de voir le travail qui sera effec‐ tué par Serge Zably.

C’est une personne rem‐ plie de ressources, il est par‐ fait pour ce poste, déclare celle qui enregistre déjà une rencontre avec le nouveau embauché de la ville.

Je crois que ce sera fort utile pour les étudiants inter‐ nationaux, dans la mesure où il s’agit de quelqu’un qui connaît notre réalité et l’a vé‐ cue, car il était étudiant.

Jovial Orlachi Osundu Je peux servir de pont entre la Ville de Moncton et cette population, promet pour sa part Serge Zably.

L’une des requêtes de l’AÉÉICUM à la Ville de Monc‐ ton était l’organisati­on d’un plus grand nombre de salons de l’emploi.

Sans emploi, l’obtention du permis de travail postdi‐ plôme, d’une durée maxi‐ mum de trois ans, peut par exemple compliquer leur compliqué la donne.

J’ai l’impression que la ma‐ jorité d’entres eux désirent rester, mais, ils ont besoin d’avoir une carrière, ils veulent grandir, on des rêves et des ambitions, Jovial Orla‐ chi Osundu.

Ainsi, si la ville n’a pas d'occasions à offrir, les gens partiront, calcule-t-elle.

Jovial Orlachi Osundu est pour sa part résidente de Moncton depuis quatre ans et affirme adorer la ville. Mais, la question cruciale : at-elle l’intention de demeurer à Moncton?

Eh bien, si des occasions se présentent, pourquoi pas? Oui, je resterai ici, dit-elle en riant. Ça dépendra des offres.

D’après le reportage de Sam Farley, CBC

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada