Recrudescence du nombre de cas de tuberculose latente à l’Île-du-PrinceÉdouard
Le nombre de cas de tuber‐ culose latente, qui reste in‐ active dans le corps hu‐ main, a plus que triplé à l’Île-du-Prince-Édouard entre 2018 et 2023, selon la santé publique.
L’an dernier, 101 cas de cette infection respiratoire ont été détectés. Du jamais vu à l’île, selon la médecin hy‐ giéniste en chef de la pro‐ vince, la Dre Heather Morri‐ son.
Dans les cas de tubercu‐ lose latente, c'est tellement important de les repérer pour que les gens com‐ mencent un traitement, ce qui réduit les chances qu’ils deviennent actifs et tombent malades.
Dre Heather Morrison, médecin hygiéniste en chef de l'île
Même si ces personnes ne sont pas contagieuses, il y a des risques que l’infection progresse et qu'elle devienne une source de contagion, d'où le besoin de procéder au traitement rapidement.
Dans certains cas, le risque d’une progression de l’infection est considérable‐ ment réduit pendant les quatre mois de traitement, explique-t-elle.
En 2023, cinq personnes ont reçu un diagnostic de tu‐ berculose active à l'île, un cas de plus que dans l'année pré‐ cédente.
La prévention et le dépis‐ tage de cette maladie respi‐ ratoire représentent des élé‐ ments essentiels pour endi‐ guer la maladie, selon le bu‐ reau de la médecin hygié‐ niste en chef.
Le dépistage parmi les étudiants
Selon Marilyn Barrett, res‐ ponsable du centre de santé et de bien-être de UPEI, les étudiants inscrits dans des programmes en santé de l'université sont tenus de se faire tester contre la tubercu‐ lose sur une base régulière, car ces étudiants se trouvent dans des zones à haut risque qui fréquentent des popula‐ tions vulnérables.
Le dépistage est obliga‐ toire pour les programmes de soins de santé, comme les soins infirmiers, la kinésiolo‐ gie, la diététique, etc.
Marilyn Barrett, respon‐ sable du centre de santé et de bien-être de UPEI
Cette exigence se fait plus nécessaire que jamais, compte tenu de la montée de cas au pays, ajoute-t-elle.
L’université se veut tout de même rassurante, puis‐ qu’aucun cas de la version active de la tuberculose n’a été recensé au campus dans les dernières années, selon elle.
Les tests ont commencé à UPEI en 2019.
Selon la santé publique de l'île, la plupart des cas de tu‐ berculose recensés à l’île et ailleurs au pays sont des per‐ sonnes qui l’ont contractée à l’étranger.
Avec des informations de Laura Meader, de CBC
une crise sanitaire, alors que son gouvernement tente de bâtir et d'améliorer le sys‐ tème de soins de santé men‐ tale et de traitement des dé‐ pendances dans la province.
La Dre Bonnie Henry, res‐ ponsable provinciale de la santé, affirme pour sa part que l'urgence de santé pu‐ blique a mis la province à rude épreuve de manière sans précédent. Elle précise que les toxicomanes viennent de tous les hori‐ zons, qu'ils sont souvent confrontés à des trauma‐ tismes et que ceux qui tentent de se libérer de leur dépendance doivent passer par un processus de rétablis‐ sement qui n'est pas linéaire et qui ne repose pas sur une abstinence totale.
Nous devons continuer à faire preuve de courage et d'innovation dans notre ap‐ proche de cette crise de santé publique qui continue à coûter la vie à nos amis et à nos familles en Colombie-Bri‐ tannique chaque jour, dé‐ clare Mme Henry.
Selon Brittany Graham, tous les gouvernements doivent repenser leur ap‐ proche face aux consomma‐ teurs de drogues en recon‐ naissant les lacunes existant dans les ressources de sou‐ tien, qui empêchent des per‐ sonnes en quête d'aide d'ob‐ tenir un traitement lors‐ qu'elles décident de le faire.
Elle déplore que de nom‐ breuses municipalités aient fait pression pour que des lois interdisent la consomma‐ tion de drogues en public, ce qui a pour effet de marginali‐ ser encore plus les consom‐ mateurs, qui n'ont plus d'en‐ droits où aller.
Ces municipalités ne veulent rien régler. Elles veulent juste que les gens s'en aillent. Et ce sont de vraies personnes, avec de vraies familles, de vraies vies, de vrais emplois, dit-elle. Plus vous repousserez les gens, plus la crise s'aggravera.
Avec les informations de La Presse canadienne et de CBC
n'épargnent pas la plus petite province du pays.
En mars 2024, la médecin hygiéniste en chef de l’Île-duPrince-Édouard, la Dre Hea‐ ther Morrison, a émis une alerte de santé publique concernant la présence sus‐ pectée de fentanyl dans la province à la suite de cinq surdoses non mortelles en un week-end.
Le mois précédent, sept surdoses de fentanyl avaient été signalées en un seul jour, à Charlottetown.
C’est sans conteste le nombre le plus élevé que nous ayons vu, avait alors dit la Dre Heather Morrison.
Lutte policière contre la drogue
Du côté de la police, d’im‐ portantes saisies de mé‐ thamphétamines, de fentanyl et d’autres drogues ont été menées au Nouveau-Bruns‐ wick dans les derniers mois, confirme la GRC.
Leur plus récent commu‐ niqué fait notamment état d'une enquête sur un trafic de drogues dans le nord-est de la province.
En 2022, 749 infractions liées à la drogue ont été si‐ gnalées à la GRC du Nou‐ veau-Brunswick. Quinze de ces infractions impliquant des opioïdes ont donné lieu à cinq dossiers dans lesquels des accusations ont été por‐ tées.
Les enquêtes sur les drogues peuvent être com‐ plexes, car nous avons vu des drogues entrer dans notre province par de nombreuses voies différentes, comme par la voie aérienne, nos routes, nos voies navigables et nos frontières , explique Hans Ouellette.