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Un programme de soins pour se rétablir à la maison s’étend à Vancouver

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Vendredi, le ministre de la Santé de la Colombie-Bri‐ tannique, Adrian Dix, a an‐ noncé que certains pa‐ tients de quatre hôpitaux de Vancouver pourront dé‐ sormais recevoir des soins chez eux, plutôt qu’à l'hôpi‐ tal. Depuis mars, ce pro‐ gramme « Hospital at Home » a permis à 18 pa‐ tients en même temps d’être suivis chez eux, selon la province.

Les patients admissible­s à ce programme doivent rési‐ der à Vancouver et auront ac‐ cès à un soutien en ligne et par téléphone 24 heures sur 24. La participat­ion à ce pro‐ gramme est basée sur le vo‐ lontariat. Les quatre hôpitaux concernés sont Vancouver General, UBC, Saint-Paul et Mount Saint-Joseph.

Ce programme avait été lancé en 2020 avec la régie de santé de l’île de Vancou‐ ver. Des données montrent qu’avec ses 18 lits d’hôpital à domicile, la régie a pu fournir plus de 17 500 jours de trai‐ tement supplément­aires de‐ puis son lancement, assure la province dans un communi‐ qué.

Quand il s'agit d'aller mieux et de se sentir aussi à l'aise que possible, il n'y a pas de meilleur endroit que chez soi.

Adrian Dix, ministre de la Santé de la Colombie-Britan‐ nique

Le ministre Adrian Dix précise qu’une équipe multi‐ disciplina­ire de profession‐ nels de santé visite quoti‐ diennement les patients à domicile dans le cadre de ce programme. Cela comprend notamment des médecins, des infirmière­s autorisées, des pharmacien­s, des ergo‐ thérapeute­s, des physiothé‐ rapeutes et des orthopho‐ nistes.

Ricardo Garcia a bénéficié de soins à domicile et assure s'être senti en sécurité.

Deux infirmière­s m'ont installé chez moi avec tout le matériel dont j'avais besoin, comme une tablette, un ther‐ momètre, un brassard de tensiomètr­e, ainsi qu'une sonnette d'appel virtuelle pour les contacter si jamais j'en avais besoin.

Ricardo Garcia Ce programme est acces‐ sible notamment aux per‐ sonnes ayant un diagnostic de septicémie, de pneumo‐ nie, de maladie pulmonaire obstructiv­e chronique ou de déshydrata­tion.

Pour Lynn Bueckert, se‐ crétaire-directrice commer‐ ciale par intérim du Syndicat des employés d’hôpitaux, qui représente 60 000 profes‐ sionnels de la santé, aider des patients à se rétablir à domicile contribue à soula‐ ger la pression sur les centres de soins d’urgence, les hôpitaux et les services d’urgence.

L’hôpital à domicile garan‐ tit que les personnes peuvent recevoir des soins quand elles en ont besoin, là où elles en ont besoin, ajoute-t-elle dans une décla‐ ration.

Avec les informatio­ns de Zahra Premji

un investisse­ment supérieur.

Il est difficile maintenant pour les salles de concert de joindre les deux bouts, parce que les coûts d’opérations, surtout dans les grandes villes, sont tellement élevés, explique-t-il.

C’est un vrai enjeu parce que si on perd l'infrastruc‐ ture du secteur de musique sur scène, les artistes n’au‐ ront aucun endroit pour jouer des spectacles en tour‐ née.

Andrew Cash, président de l’Associatio­n canadienne de la musique indépendan­te

Ce qui est promis n’est pas beaucoup

L’artiste Florence K était elle aussi en partie déçue de l'annonce d'Ottawa concer‐ nant les 32 millions de dol‐ lars.

Ce qui est promis n’est pas beaucoup, surtout si on considère que les plate‐ formes d'écoute en continu font des sommes phénomé‐ nales sur le dos de ceux qui créent leurs contenus. Les ar‐ tistes, souvent, sont ceux qui reçoivent des sommes vrai‐ ment minimes par rapport à l'effort qui est fait, dit-elle.

Lorsque les artistes partent en tournée ces temps-ci, la majorité le fait en solo ou en duo pour assurer la rentabilit­é de leurs spec‐ tacles.

Après la pandémie, tout le monde veut remonter sur scène, mais le public n’est pas encore au rendez-vous. Il y a maintenant tellement de façons de se divertir que les gens sont devenus de plus en plus casaniers.

Florence K

Si on ne finance pas adé‐ quatement le secteur de la musique, il y aura peut-être des chansons qui ne seront jamais écrites et des artistes que nous ne rencontrer­ons jamais, parce qu’ils décide‐ ront de poursuivre d’autres carrières, nous prévient Erin Benjamin.

La question des rede‐ vances

D'autres politiques en ma‐ tière des droits d’auteurs pourraient aussi être modi‐ fiées pour mettre plus d'ar‐ gent dans les poches des ar‐ tistes, fait remarquer Lou Ra‐ gagnin, le PDG de Ré:Sonne, une société de licence de musique canadienne qui as‐ sure le versement des rede‐ vances aux créateurs.

La société demande no‐ tamment à Ottawa de modi‐ fier la définition de l’enregis‐ trement sonore dans la Loi sur le droit d'auteur. Elle sou‐ haite ainsi remédier à l'exclu‐ sion injuste des artistes-in‐ terprètes et des maisons de disques des redevances d'exécution provenant de la télévision, des films et des plateforme­s de diffusion en continu.

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Tout simplement, les ar‐ tistes et les maisons de disques ne se font pas payer en ce moment lorsque leurs musiques sont utilisées dans ce genre de vidéos

Lou Ragagnin, PDG de la société Ré:Sonne

Ré:Sonne estime que ceux-ci perdent 30 à 50 mil‐ lions de dollars par an en re‐ venu. C’est vraiment une grosse somme d’argent, dé‐ plore M. Ragagnin.

Florence K, qui est aussi membre du conseil d'admi‐ nistration de Ré:Sonne, af‐ firme que ce sont des chan‐ gements minimes qui ne coûtent rien au gouverne‐ ment, mais qui pourraient avoir un impact immense sur le revenu des artistes cana‐ diens.

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