Tabusintac et Pointe-Sapin reviennent à la charge pour le dragage de leurs chenaux
Des chefs autochtones, des pêcheurs et les respon‐ sables des quais de Tabu‐ sintac et de Pointe-Sapin au Nouveau-Brunswick pressent la ministre des Pêches et des Océans du Canada de revenir sur la décision de ne pas effec‐ tuer de dragage de ces voies navigables cette an‐ née.
Cette correspondance se veut une demande urgente pour le renversement de votre décision, annoncée le 10 avril dernier, de ne pas ef‐ fectuer le dragage nécessaire au maintien des voies navi‐ gables pour les quais de McEachern’s Point (Tabusin‐ tac) et Pointe-Sapin en vue de la saison de pêche au ho‐ mard qui doit débuter le 30 avril, peut-on lire dans une lettre adressée à la ministre Diane Lebouthillier.
La lettre porte les signa‐ tures des personnalités sui‐ vantes : Alvery Paul, chef d’Esgenoôpetitj, Éric Benoit, président de l’autorité por‐ tuaire de McEachern’s Point 2, George Ginnish, chef de Natoaganeg, Ernest Maze‐ rolle, président de l’autorité portuaire de Pointe-Sapin, et Réjean Comeau, président de l’Union des pêcheurs des Ma‐ ritimes.
Selon eux, sans dragage, les voies navigables en ques‐ tion sont impraticables pour la pêche 2024.
Ils soulignent que 105 pê‐ cheurs au total utilisent ces deux quais. Ils rappellent qu’un naufrage dans le che‐ nal ensablé de Tabusintac en 2013 a coûté la vie de trois pêcheurs et que le rapport d’enquête du Bureau de la sécurité des transports fait état du besoin d’effectuer des travaux de dragage chaque année.
Explication du MPO
Le ministère des Pêches et des Océans a expliqué la semaine dernière qu’il doit faire du dragage chaque an‐ née dans des dizaines de ports au pays avant l'ouver‐ ture de la pêche de prin‐ temps,et qu’il doit établir ses priorités selon les fonds dont il dispose.
Pour ces raisons, le dra‐ gage à McEachern's Point (Ta‐ busintac) a donc été reporté à une année ultérieure, a in‐ diqué une porte-parole du ministère.
Le ministère évalue la ca‐ pacité d'accueil des ports voi‐ sins et continue de commu‐ niquer avec l'administration portuaire quant aux pro‐ chaines étapes, a-t-elle ajouté.
Les signataires de la lettre craignent de nouveaux acci‐ dents et une menace pour le gagne-pain de ces pêcheurs et de leur communauté res‐ pective.