Des agriculteurs albertains craignent une nouvelle invasion de sauterelles
En plus du temps sec, des agriculteurs albertains, et particulièrement ceux du sud de la province, pour‐ raient être confrontés à une autre menace et non des moindres : une possible invasion de sauterelles, ces insectes sauteurs qui ra‐ vagent sans pitié les cultures.
La menace d’une nouvelle invasion de sauterelles en Al‐ berta est d’autant plus prise au sérieux que les conditions chaudes et sèches que connaît la province sont pro‐ pices à leur épanouissement.
À la fin du mois de mars, les zones les plus touchées par la sécheresse se trou‐ vaient dans le centre-est et le sud-est de la province, ainsi que dans une zone de plus en plus étendue de la région de Rivière-la-Paix, dans le nord-ouest.
De plus, c’est au prin‐ temps que les oeufs couvés en été éclosent, faisant de petites sauterelles.
Des dénombrements de sauterelles sont effectués chaque été dans les Prairies, et les résultats permettent d'établir un niveau de risque pour l'année suivante.
Ainsi, les prévisions pro‐ vinciales soulignent qu’une espèce problématique dans le nord de l'Alberta, la saute‐ relle de Bruner, a un cycle de vie de deux ans. Après les in‐ vasions de 2023, on ne s'at‐ tend pas à ce qu’elle appa‐ raisse en grand nombre en 2024, mais d'autres espèces nuisibles pourraient encore pointer du nez.
Dans le sud de la pro‐ vince, les prévisions in‐ diquent que les sauterelles ont bénéficié pendant deux années consécutives de conditions idéales pour la ponte et le développement. Cela signifie que si un agri‐ culteur a fait face aux saute‐ relles l'année dernière, il peut s’attendre à un même scéna‐ rio cette année.
C'est terrible pour les agri‐ culteurs, car ils ne peuvent plus rien faire à partir d'un certain moment, note Me‐ ghan Vankosky, entomolo‐ giste à Agriculture et Agroali‐ mentaire Canada.
Le mois de mai, une pé‐ riode critique
Dan Johnson, professeur de sciences de l'environne‐ ment à l'Université de Leth‐ bridge, estime que la période la plus critique pour le déve‐ loppement des sauterelles est encore à venir. Ce qui compte le plus, c'est ce qui se passera en mai, dit-il.
L'Alberta n'a pas connu de problèmes généralisés de sauterelles l'année dernière, mais pour les régions où les invasions pourraient se répé‐ ter, la question qui se pose maintenant est celle de la chaleur du mois prochain et de la date des éventuelles précipitations.
Lorsque les sauterelles éclosent, elles sont minus‐ cules et elles sont très sen‐ sibles à la pluie, à la boue et à d'autres choses de ce genre, explique Dan Johnson.
Il ajoute : S'il fait beau et chaud, ils peuvent passer par un stade, subir une mue et passer au stade suivant en quatre jours environ. Sinon, ils restent là pendant des se‐ maines, leur vie s'écoule au compte-gouttes et ils ne grandissent pas vraiment.
Mais la chaleur sèche est parfaite pour elles. [C’est à ce moment qu’] elles se lancent à l'assaut [des cultures].
Dan Johnson, Université de Lethbridge
Selon M. Johnson, la façon dont les sauterelles émergent ces derniers temps était prévisible, en particulier après des années de séche‐ resse dans le sud de l'Alberta. La façon dont les schémas des différentes espèces de ravageurs évoluent pose tou‐ tefois un défi aux produc‐ teurs agricoles et aux gouver‐ nements qui tentent d'atté‐ nuer leur impact.
Épandre de l’insecticide
La province recommande aux agriculteurs, et surtout à ceux se trouvant dans des zones où le risque est plus élevé, de commencer à dé‐ pister leurs exploitations agricoles. En effet, il est plus facile de réduire le nombre de sauterelles et, notam‐ ment, la population de jeunes sauterelles à l'aide de pesticides.
Will Muller possède une ferme située près de la ville de Bow Island, dans le sud de l'Alberta. D’après lui, les in‐ quiétudes concernant les sauterelles sont, pour l’ins‐ tant, secondaires par rapport au danger que représente la sécheresse pour ses cultures.
Après avoir été pris au dé‐ pourvu par les ravageurs l'année dernière, il essaie ce‐ pendant de se préparer en pulvérisant ses terres arides dans l'espoir de réduire le nombre de sauterelles qui y pondent leurs oeufs.
Avec les informations de Madeline Smith
l'aéroport Pearson dans une publication sur X. L'aéroport précise que les services de restauration à l'intérieur de l'aéroport ne sont pas affec‐ tés.
Un employeur déçu
Gate Gourmet se dit dé‐ çue que l’impasse dans les négociations ait mené à une grève. Dans une déclaration envoyée par courriel, l’em‐ ployeur qualifie son offre de juste et compétitive par rap‐ port au marché.
Nous avons encouragé nos précieux employés à vo‐ ter en faveur de cette offre, qui répond aux souhaits qu'ils ont exprimés en ma‐ tière de salaires, d'avantages sociaux et de conditions de travail au sein de l'unité - y compris une augmentation de salaire de 12 % sur trois ans, indique Gate Gourmet dans une courriel.
déclaration par
Préparez vos collations
Dans un communiqué, WestJet indique que les vols qui décollent ou à destina‐ tion de Toronto pourraient être confrontés à une offre inconsistante de nourriture ou de boissons dès mardi.
La compagnie aérienne assure avoir mis en place un plan d’urgence pour s’assurer que les fournitures essen‐ tielles soient disponibles à bord.
Les clients ayant droit à des repas à bord recevront de la nourriture et des bois‐ sons dans le terminal avant le départ, affirme WestJet.
Air Canada ne prévoit pas de changements sur ses vols internationaux, mais prévoit d'apporter quelques ajuste‐ ments au service de nourri‐ ture et de boissons sur cer‐ tains vols nord-américains au départ de Toronto et, dans certains cas, sur des itiné‐ raires plus courts, indique-telle dans une déclaration par courriel.
Les passagers en classe Signature, Affaires ou Écono‐ mie Privilège, auront des re‐ pas chauds, mais avec moins d’options de menus, alors que les autres n’auront qu’ac‐ cès à des collations, signale Air Canada dans sa commu‐ nication avec Radio-Canada.