Des agneaux très en demande à la Ferme Harvey de Sainte-Jeanne-d’Arc
Une autre preuve que la population régionale se di‐ versifie : l'agneau de la Boucherie Harvey située à Sainte-Jeanne-d’Arc est vendu en très forte majo‐ rité aux musulmans qui de‐ meurent un peu partout au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Même si le boeuf et le porc demeurent au sommet de la liste des meilleurs ven‐ deurs, l’agneau y trouve aussi son compte avec la présence accrue des musulmans qui composent maintenant 85 % de la clientèle de la Ferme Harvey.
Une famille d'environ trois ou quatre va en commander un par mois. Il y a trois ans, on parlait d'environ peut-être une trentaine d'agneaux ven‐ dus annuellement, là cette année, je crois qu’avec toute l'année, on va dépasser le 150 [en nombre] , expose le propriétaire de la ferme, Do‐ minique Harvey.
Cette boucherie est le seul endroit du Saguenay-LacSaint-Jean qui offre l'abattage halal, une pratique qui ré‐ pond aux traditions de la communauté musulmane. Les clients effectuent la sai‐ gnée eux-mêmes ou s'en re‐ mettent à un employé musul‐ man.
C'est une manière de faire la mise à mort qui est diffé‐ rente de nous ici au Québec. Mais c'est quelque chose qui est très respectueux et très bien encadré ici par nous ici à l'abattoir. Au lieu d'être as‐ sommé avec un pistolet per‐ cuteur, c'est la saignée. On met l'animal en contention puis eux vont saigner l'ani‐ mal, ils vont faire une incision au niveau de l'artère et l'ani‐ mal va partir tranquillement, explique M. Harvey.
Ce rituel islamique est particulièrement recherché par les travailleurs étrangers musulmans.
Ils vont faire probable‐ ment une petite prière, qu'on ne sait pas, qu'on n.entend pas. Certains musulmans nous demandent aussi l'orientation de l'abattage de l'animal par rapport au lever du soleil, ce qui est important pour eux, ajoute M. Harvey
En plus de la vente du boeuf, du porc et de l'agneau, la Ferme Harvey développe depuis peu un nouveau mar‐ ché de niche : le chevreau, qui est surtout destiné à la clientèle africaine.
D'après un reportage de Laurie Gobeil
médecins et d'infirmières à travers la province, il estime que l'absence d'un service d'urgences dans sa commu‐ nauté est un problème.
Les petites communautés sont en train de perdre leur voix, constate Peter Dueck.
Des fermetures qui dé‐ rangent
La Dre Nichelle Desilets, médecin de famille et d’ur‐ gence à Neepawa au Mani‐ toba, est choquée par la du‐ rée des fermetures.
Les patients qui vivent en milieu rural et leurs familles vivent dans l'incertitude, ex‐ plique-t-elle. Lorsque les gens dépendent des soins médicaux d'urgence et que leur service d'urgence local est fermé, c'est stressant.
Le Dr Alec Chochinov est médecin d’urgence à l'Hôpital Saint-Boniface de Winnipeg et est l'ancien président de l'Association canadienne des médecins d'urgence. Il croit que ces fermetures sont cau‐ sées par des problèmes de rétention du personnel.
Cela reflète les problèmes du système en ce qui concerne la dotation en per‐ sonnel des urgences, ex‐ plique-t-il. Si vous n'avez pas les ressources humaines pour traiter des cas graves ou si vous n'avez pas la capa‐ cité d'agir 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, vous n'êtes pas vraiment un service d'ur‐ gence.
Il ajoute que cela dé‐ montre l’existence d’un pro‐ blème profond croissant dans tout le pays en ce qui concerne les unités d'ur‐ gence.
M. Chochinov estime que les services paramédicaux et les itinéraires de transport doivent également être pris en considération lors de l'analyse de la longévité des services d'urgence.
Selon lui, il faut qu'il y ait des auxiliaires médicaux bien formés, qui soient capables de transporter des patients en ambulance vers les ser‐ vices d'urgence qui se trouvent dans de grands centres disposant de plus de personnel et d'un meilleur équipement.
Planifier un budget pour s’améliorer
Uzoma Asagwara, mi‐ nistre de la Santé du Mani‐ toba, soutient que ces ferme‐ tures ont été prises en compte dans le récent bud‐ get provincial.
Nous ne sommes pas arri‐ vés ici du jour au lendemain et il nous faudra du temps pour faire avancer les choses dans la bonne direction, af‐ firme Uzoma Asagwara.
Le budget de la province prévoit une augmentation de 13,5 % pour le ministère de la Santé, soit 980 millions de dollars de plus que dans le précédent budget. Il prévoit aussi l'embauche de 100 mé‐ decins, 210 infirmières, 90 travailleurs paramédicaux et 600 aides en soins de santé.
Avec les informations de Josh Crabb
combiner les deux pro‐ grammes.
Depuis l'expansion du programme en février, Tara Sampalli indique que Santé Nouvelle-Écosse avait calculé les coûts et devait analyser s'il s'agissait d'un gain net en termes d'investissement fi‐ nancier et de temps écono‐ misé pour le personnel.
Elle ajoute qu’il est trop tôt pour mesurer l'effet du programme sur les temps d'attente, car il est déployé en conjonction avec d'autres mesures comme les cliniques mobiles. Mais elle dit que les rapports suggèrent jusqu’à présent que l’expérience a été positive.
Idée de file d'attente vir‐ tuelle
Depuis 2019, Humber Ri‐ ver Health, un grand hôpital de Toronto, reconsidère la question de l'endroit où les patients doivent attendre pour recevoir un traitement.
En octobre, Humber River Health a reçu une subvention de 1,5 million $ d'un fonds fé‐ déral d'innovation pour déve‐ lopper une plateforme en ligne qui dirait aux per‐ sonnes se présentant aux ur‐ gences d'arriver immédiate‐ ment ou leur donnerait un créneau horaire pour arriver, après avoir posé une série de questions de triage.
Essentiellement, nous di‐ sons simplement, attendez à la maison', explique le res‐ ponsable de l'information, Peter Bak. Donc, ça ne change pas le temps que vous devez attendre, mais ça change l'endroit où vous at‐ tendez.
La plateforme sera testée cet été, et Peter Bak espère que ça permettra au service des urgences de mieux com‐ prendre quand les patients arrivent et de quel type de traitement ils auront besoin. Si les résultats sont concluants, d'autres pro‐ vinces pourraient emboiter le pas.
Avec les informations de Shaina Luck de CBC