Les nouvelles technologies promettent d’accélérer les temps d’attente aux urgences
À quelques pas de la porte d'entrée de l'hôpital Twin Oaks Memorial, il y a un nouveau panneau sur le mur qui dirige les gens vers les « Soins d'urgence vir‐ tuels ».
Ce qui était autrefois une salle de conférence a été transformé en un espace privé doté de grandes chaises rembourrées et de deux stations iPad.
L'infirmière auxiliaire au‐ torisée Samantha Langer aide les patients à s'y asseoir et se connecter à un appel vi‐ déo avec un urgentologue qui travaille loin de l'hôpital de Musquodoboit Harbour, en Nouvelle-Écosse.
Beaucoup de [patients] ont des bons commentaires, dit l’infirmière. Ils trouvent ça tellement cool et ne savaient même pas que ça existait.
Alors que le système de santé canadien lutte pour faire face à une pénurie de personnel, de nombreux hô‐ pitaux voient de plus en plus de patients sans accès aux soins primaires se présenter aux urgences et faire face à de longues attentes pour des problèmes de santé relative‐ ment simples.
Pour résoudre ce pro‐ blème, certains hôpitaux se tournent vers la technologie virtuelle.
La province n'utilisait pas beaucoup les soins virtuels avant la pandémie, admet Tara Sampalli, la directrice principale de Santé NouvelleÉcosse dont le travail porte sur la science, l'innovation et la planification des systèmes de santé. Mais elle rapporte qu'après la pandémie, le nombre de visites virtuelles a bondi de 200 %.
100 visites par semaine
Les stations de l'hôpital Twin Oaks sont l'une des neuf stations opérationnelles dans les hôpitaux de la pro‐ vince. Le premier a com‐ mencé à fonctionner en no‐ vembre 2023 et les autres ont commencé en février.
Les installations sont des‐ tinées aux patients de faible acuité souffrant de pro‐ blèmes tels que la toux, le rhume, les entorses, les otites ou les infections des voies urinaires. Les médecins qui travaillent à domicile ou même depuis une autre pro‐ vince peuvent voir les pa‐ tients et prescrire les pro‐ chaines étapes telles que des médicaments, des tests ou une référence vers d'autres services hospitaliers.
Tara Sampalli rapporte que ces sites de soins virtuels reçoivent actuellement envi‐ ron 100 visites par semaine. Elle s'attend à ce que chacun des 48 hôpitaux de la Nou‐ velle-Écosse dispose d'un poste de soins d'urgence vir‐ tuel en place d'ici juin.
Trois hôpitaux disposent également d'un programme virtuel différent dans lequel une infirmière ou un ambu‐ lancier reste dans la salle de consultation avec le patient pour assister le médecin à distance. Il s'adresse aux pa‐ tients dont les symptômes sont plus graves, mais reste dans les limites de ce que la médecine à distance peut traiter. L’objectif final est de