Électricité : l’Alberta réforme en profondeur la tarification réglementée
Un mois après avoir an‐ noncé étudier la question, le gouvernement de l’Al‐ berta réformera l’option de tarification réglementée de l’électricité, communément appelée RRO. C’est un pas de plus dans la réforme du marché de l’électricité.
La RRO changera de nom et s’appellera désormais la tarification de dernier re‐ cours.
Pour Danielle Smith, la première ministre, ce chan‐ gement d’appellation reflète davantage la réalité. L’appe‐ ler " tarification réglementée " est trompeur. Ça donne l'impression d'être stable et prévisible, alors qu'en réalité, c'est exactement le contraire, explique-t-elle.
Nous pensons que cela envoie le bon message aux Albertains qu’il faut s’inscrire à ce tarif uniquement quand aucune autre option n’est dis‐ ponible.
Danielle Smith, première ministre de l'Alberta
Une facture plus claire
En Alberta, la RRO fait of‐ fice de tarification par dé‐ faut, si le client ne demande pas d’être inscrit à la tarifica‐ tion à taux variable ou à taux fixe.
Dans les trois premiers mois d’un branchement à la tarification de dernier re‐ cours, les compagnies d’élec‐ tricité seront obligées de contacter leurs clients pour les avertir que d’autres types de tarifications existent et qu’ils peuvent le changer à tout moment.
La province modifie aussi la durée des contrats entre les producteurs et les distri‐ buteurs d’électricité, en espé‐ rant que cela entraîne une volatilité moins grande des prix de mois en mois.
L’analyste en électricité Joel MacDonald, fondateur du site EnergyRates.ca, est agréablement surpris des changements annoncés par la province.
Je pense que ce sera in‐ croyablement avantageux pour le pourcentage d'Alber‐ tains et de clients résidentiels qui sont actuellement sur la RRO, ainsi que pour tous les Albertains, qui comprendront ce qu'il y a sur leur facture, prédit-il.
Types de tarification dans le marché albertain de l’électricité, à partir du 1er janvier 2025
Tarification de dernier re‐ cours (présentement connue sous le nom de tarification réglementée de l’électricité) : Le prix est déterminé chaque mois par le Bureau du pro‐ tecteur des droits des consommateurs de l'Alberta (AUC) selon la valeur du mar‐ ché
Tarification à taux variable : Le prix est déterminé chaque mois par une compa‐ gnie d’électricité
Tarification à taux fixe : Le prix est déterminé dans un contrat à durée déterminée signé entre le client et une compagnie d’électricité
Une option de moins en moins populaire
Environ 29 % des clients résidentiels sont présente‐ ment inscrits à la RRO, selon le gouvernement provincial.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement incite les Al‐ bertains à délaisser la tarifi‐ cation RRO, et il affirme que des dizaines de milliers d’Al‐ bertains l’ont fait en 2023.
Or, dans plusieurs sec‐ teurs ruraux, ou pour ceux qui ont un mauvais dossier de crédit, la RRO est souvent la seule tarification dispo‐ nible. D’ailleurs, 46 % des fermes de la province uti‐ lisent cette tarification.
Même si nous encoura‐ geons tous les Albertains à délaisser la tarification de dernier recours, nous savons que ce n'est pas possible pour tout le monde et nous veillons à ce que ces per‐ sonnes soient également protégées, soutient le mi‐ nistre des Services publics, Nathan Neudorf.
Avec les informations de
Marc-Antoine Leblanc et Ma‐ deline Smith
1150 que compte déjà l’orga‐ nisation propriétaire.
Lorsqu’il n’y a pas de contrat aux Méchins, les tra‐ vailleurs sont invités à se rendre sur les chantiers de Québec ou de L’Isle-auCoudre. C'est un atout ma‐ jeur dans un contexte de ra‐ reté de main-d’oeuvre, selon
M. Filion.
C’est super important dans notre stratégie de maind’oeuvre, parce qu’on se rend compte que lorsqu’on fait des mises à pied tempo‐ raires, les gens ont tendance à faire des transferts secto‐ riels, donc d'aller travailler pour la construction civile, par exemple, et il y a un risque qu’ils ne reviennent pas, dit-il.
Aux Méchins, encore une vingtaine de postes supplé‐ mentaires sont à pourvoir.
La Municipalité se dit prête à aider l’entreprise en développant des terrains pour y implanter, par exemple, de nouvelles constructions, mais un pro‐ blème s’impose : le système de traitement des eaux usées est à plein rendement.
Notre système a déjà 17 ans, précise le maire des Mé‐ chins, Mathieu Isabel. Il nous faudrait probablement un système beaucoup plus adapté [aux normes] de nos jours et au nombre de mai‐ sons, dit-il.
L’ancien propriétaire du chantier maritime, la famille Verreault, avait des projets dans ses cartons comme l’ac‐ quisition du quai du gouver‐ nement fédéral. Groupe Océan dit que ce dossier est toujours à l’étude.
Un navire de la garde cô‐ tière, le NGCC Pierre Radis‐ son, est également en cale sèche aux Méchins depuis avril.
D’après le reportage de Jean-François Deschênes.