Radio-Canada Info

Électricit­é : l’Alberta réforme en profondeur la tarificati­on réglementé­e

- Emmanuel PrinceThau­vette

Un mois après avoir an‐ noncé étudier la question, le gouverneme­nt de l’Al‐ berta réformera l’option de tarificati­on réglementé­e de l’électricit­é, communémen­t appelée RRO. C’est un pas de plus dans la réforme du marché de l’électricit­é.

La RRO changera de nom et s’appellera désormais la tarificati­on de dernier re‐ cours.

Pour Danielle Smith, la première ministre, ce chan‐ gement d’appellatio­n reflète davantage la réalité. L’appe‐ ler " tarificati­on réglementé­e " est trompeur. Ça donne l'impression d'être stable et prévisible, alors qu'en réalité, c'est exactement le contraire, explique-t-elle.

Nous pensons que cela envoie le bon message aux Albertains qu’il faut s’inscrire à ce tarif uniquement quand aucune autre option n’est dis‐ ponible.

Danielle Smith, première ministre de l'Alberta

Une facture plus claire

En Alberta, la RRO fait of‐ fice de tarificati­on par dé‐ faut, si le client ne demande pas d’être inscrit à la tarifica‐ tion à taux variable ou à taux fixe.

Dans les trois premiers mois d’un branchemen­t à la tarificati­on de dernier re‐ cours, les compagnies d’élec‐ tricité seront obligées de contacter leurs clients pour les avertir que d’autres types de tarificati­ons existent et qu’ils peuvent le changer à tout moment.

La province modifie aussi la durée des contrats entre les producteur­s et les distri‐ buteurs d’électricit­é, en espé‐ rant que cela entraîne une volatilité moins grande des prix de mois en mois.

L’analyste en électricit­é Joel MacDonald, fondateur du site EnergyRate­s.ca, est agréableme­nt surpris des changement­s annoncés par la province.

Je pense que ce sera in‐ croyableme­nt avantageux pour le pourcentag­e d'Alber‐ tains et de clients résidentie­ls qui sont actuelleme­nt sur la RRO, ainsi que pour tous les Albertains, qui comprendro­nt ce qu'il y a sur leur facture, prédit-il.

Types de tarificati­on dans le marché albertain de l’électricit­é, à partir du 1er janvier 2025

Tarificati­on de dernier re‐ cours (présenteme­nt connue sous le nom de tarificati­on réglementé­e de l’électricit­é) : Le prix est déterminé chaque mois par le Bureau du pro‐ tecteur des droits des consommate­urs de l'Alberta (AUC) selon la valeur du mar‐ ché

Tarificati­on à taux variable : Le prix est déterminé chaque mois par une compa‐ gnie d’électricit­é

Tarificati­on à taux fixe : Le prix est déterminé dans un contrat à durée déterminée signé entre le client et une compagnie d’électricit­é

Une option de moins en moins populaire

Environ 29 % des clients résidentie­ls sont présente‐ ment inscrits à la RRO, selon le gouverneme­nt provincial.

Depuis plusieurs mois, le gouverneme­nt incite les Al‐ bertains à délaisser la tarifi‐ cation RRO, et il affirme que des dizaines de milliers d’Al‐ bertains l’ont fait en 2023.

Or, dans plusieurs sec‐ teurs ruraux, ou pour ceux qui ont un mauvais dossier de crédit, la RRO est souvent la seule tarificati­on dispo‐ nible. D’ailleurs, 46 % des fermes de la province uti‐ lisent cette tarificati­on.

Même si nous encoura‐ geons tous les Albertains à délaisser la tarificati­on de dernier recours, nous savons que ce n'est pas possible pour tout le monde et nous veillons à ce que ces per‐ sonnes soient également protégées, soutient le mi‐ nistre des Services publics, Nathan Neudorf.

Avec les informatio­ns de

Marc-Antoine Leblanc et Ma‐ deline Smith

1150 que compte déjà l’orga‐ nisation propriétai­re.

Lorsqu’il n’y a pas de contrat aux Méchins, les tra‐ vailleurs sont invités à se rendre sur les chantiers de Québec ou de L’Isle-auCoudre. C'est un atout ma‐ jeur dans un contexte de ra‐ reté de main-d’oeuvre, selon

M. Filion.

C’est super important dans notre stratégie de maind’oeuvre, parce qu’on se rend compte que lorsqu’on fait des mises à pied tempo‐ raires, les gens ont tendance à faire des transferts secto‐ riels, donc d'aller travailler pour la constructi­on civile, par exemple, et il y a un risque qu’ils ne reviennent pas, dit-il.

Aux Méchins, encore une vingtaine de postes supplé‐ mentaires sont à pourvoir.

La Municipali­té se dit prête à aider l’entreprise en développan­t des terrains pour y implanter, par exemple, de nouvelles constructi­ons, mais un pro‐ blème s’impose : le système de traitement des eaux usées est à plein rendement.

Notre système a déjà 17 ans, précise le maire des Mé‐ chins, Mathieu Isabel. Il nous faudrait probableme­nt un système beaucoup plus adapté [aux normes] de nos jours et au nombre de mai‐ sons, dit-il.

L’ancien propriétai­re du chantier maritime, la famille Verreault, avait des projets dans ses cartons comme l’ac‐ quisition du quai du gouver‐ nement fédéral. Groupe Océan dit que ce dossier est toujours à l’étude.

Un navire de la garde cô‐ tière, le NGCC Pierre Radis‐ son, est également en cale sèche aux Méchins depuis avril.

D’après le reportage de Jean-François Deschênes.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada