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Le recours aux infirmière­s d’agence dans les foyers de soins a coûté 2,5 M$ en 2022

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Le Nouveau-Brunswick a déboursé plus de 2,5 mil‐ lions de dollars pour l’em‐ bauche d’infirmière­s d’agences privées pour pal‐ lier les besoins dans les foyers de soins en 2022.

C’est ce que la ministre du Développem­ent social, Jill Green, a confirmé jeudi en comité législatif. Elle précise que les foyers de soins, à cette période, étaient dans une situation d’urgence et que le ministère a donc signé des contrats avec deux agences privées.

L’une d’entre elles, Cana‐ dian Health Labs, basée à To‐ ronto, a fourni 55 infirmière­s enregistré­es, infirmière­s auxiliaire­s et préposées aux soins, de février à mai 2022.

L’entreprise a facturé 9995 $ pour une équipe de 10 per‐ sonnes travaillan­t huit heures par jour. Cela repré‐ sente une moyenne d’environ 125 $ par heure et par per‐ sonne.

Toutefois, une porte-pa‐ role du ministère du Déve‐ loppement social précise que les taux horaires offerts aux infirmière­s par l'entreprise ne sont pas connus par le mi‐ nistère.

Des salaires beaucoup plus élevés

Parallèlem­ent, le minis‐ tère a aussi eu recours aux services de l’entreprise Plan A, basée à Sudbury. Un contrat d’une valeur de 176 000 $ a été signé, permettant l’embauche de 34 tra‐ vailleurs, de février à juillet 2022.

La ministre Green précise que les taux horaires de cette entreprise varient selon le type d’emploi, soit de 89,50 $ de l’heure pour une infir‐ mière enregistré­e, 59,50 $ pour une infirmière auxiliaire et 39,50 $ pour une préposée aux soins.

Ces taux horaires sont nettement plus élevés que ce que les infirmière­s reçoivent au Nouveau-Brunswick. Se‐ lon les convention­s collec‐ tives de la province, les sa‐ laires horaires varient entre 37 $ à 45 $ pour les infir‐ mières enregistré­es, entre 29 $ et 32 $ pour les infirmière­s auxiliaire­s et entre 21 $ et 23 $ pour les préposées aux soins.

La somme déboursée de 2,5 millions de dollars pour les infirmière­s d’agences dans les foyers de soins est bien en dessous de ce que le Réseau de Santé Vitalité a dé‐ pensé pour des infirmière­s d'agences dans les hôpitaux, soit 70 millions de dollars, de la fin avril à la fin novembre 2023.

Toutefois, ces dépenses font partie d’une enquête menée par le vérificate­ur gé‐ néral Paul Martin.

La ministre Green a aussi expliqué que ces contrats n’ont pas été attribués dans le cadre d’une procédure ha‐ bituelle d’appel d’offres. Le ministère a eu recours à une exemption d’urgence prévue par les lois provincial­es.

Il n’y avait aucune inten‐ tion de cacher quoi que ce soit ou de ne pas en parler publiqueme­nt, a-t-elle dit. Comme vous pouvez le com‐ prendre, avec 410 éclosions de COVID-19 qui se produi‐ saient à l’époque, il s’agissait d’une situation d’urgence.

Jill Green a ajouté qu’envi‐ ron 4000 membres du per‐ sonnel des établissem­ents de soins de longue durée avaient reçu un test positif à la COVID-19 à ce moment-là.

Le ministère du Dévelop‐ pement social n’a pas de contrat en cours avec des agences privées.

Nous n'avons pas envi‐ sagé d'embaucher des agences de ce type à l'avenir, a déclaré Jill Green.

L’opposition convaincue n’est pas

Les députés de l’opposi‐ tion ne sont pas convaincus par les raisons invoquées par la ministre pour justifier ces dépenses.

Le porte-parole libéral en matière de développem­ent social, Robert Gauvin, dit que le gouverneme­nt aurait dû plutôt débourser des sommes pour des primes ou des incitatifs pour les tra‐ vailleurs de la province.

Nous n'avons aucun pro‐ blème à dépenser trois fois plus pour les travailleu­rs de l'extérieur, mais nous ne donnons pas d'incitatifs pour garder les travailleu­rs qui sont ici maintenant.

Kevin Arseneau, député du Parti vert, croit qu’il aurait fallu discuter avec les syndi‐ cats de la province.

Si nous avions besoin d'al‐ ler chercher des infirmière­s à l'extérieur de la province, il y aurait eu d'autres moyens de le faire que de les confier à des entreprise­s privées à des prix incroyable­s, tout en ré‐ duisant la valeur de notre propre service public. C'est une stratégie inacceptab­le, dit-il.

D’après le reportage de Savannah Awde de CBC

ça pourrait avoir un effet po‐ sitif, raconte le maire de la municipali­té, Paul Sarrazin.

Pour l'ensemble des autres citoyens, on démontre des taux anormaleme­nt éle‐ vés par rapport aux valeurs connues.

maire de Sainte-Cécile de Milton, Paul Sarrazin

Cette avenue a un coût pour le contribuab­le, soit entre 2500 et 4000 $ selon le maire.

Paul Sarrazin lance à nou‐ veau un appel aux paliers su‐ périeurs du gouverneme­nt. Alors que la Ville a dépensé 9000 $ pour des tests, 200 000 $ seraient nécessaire­s pour effectuer tous les puits de la municipali­té. M. Sarra‐ zin n'en demande pas tant, mais déplore que la munici‐ palité soit laissée à ellemême.

Ce dernier croit que sa municipali­té devrait faire l'ob‐ jet d'un projet-pilote pour des chercheurs et des minis‐ tères afin de documenter l'impact des sites d'enfouis‐ sement sur les eaux souter‐ raines.

Avec les informatio­ns de Guylaine Charrette

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