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Du personnel médical des Forces armées dans les hôpitaux du Yukon

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Des infirmière­s et des mé‐ decins des Forces armées canadienne­s débarquero­nt dans les hôpitaux du terri‐ toire en vertu d’une nou‐ velle entente entre le terri‐ toire, la Régie des hôpitaux du Yukon et le fédéral.

Les autorités soulignent que cette initiative sert tout le monde : le Yukon, d’une part, qui traverse une pénu‐ rie de main-d’oeuvre sans précédent et les Forces ar‐ mées, de l’autre, qui pourront mettre leur savoir-faire à pro‐ fit et parfaire leurs compé‐ tences.

L’idée est issue, selon un communiqué du gouverne‐ ment, du comité consultati­f de ressources humaines en santé, qui relève de la Straté‐ gie sur les ressources hu‐ maines en santé du gouver‐ nement du Yukon.

Publiée en décembre 2023, cette stratégie a pour principaux piliers de créer un environnem­ent collaborat­if pour l’apprentiss­age et la croissance profession­nelle et de mettre en place des parte‐ nariats novateurs qui créent du changement.

Mais si la question du re‐ crutement de personnel est à l’avant-plan, la directrice gé‐ nérale des soins infirmiers de la Régie des hôpitaux du Yu‐ kon, Stefanie Ralph, insiste sur le fait que cette initiative vise à miser sur la formation continue des différents membres du personnel de santé.

Cette initiative ne vise pas à combler les vides, c’est vrai‐ ment une façon de leur offrir l'occasion de parfaire leur éducation, et pour nous c'est aussi l'occasion de parfaire la nôtre.

Stefanie Ralph, directrice générale des soins infirmiers, Régie des hôpitaux du Yukon

Le personnel militaire pourra être déployé dans dif‐ férents départemen­ts médi‐

caux notamment les soins in‐ tensifs, les urgences, les blocs opératoire­s et les ser‐ vices médico-chirurgica­ux sur l’ensemble du territoire.

Stephanie Ralph précise que le Yukon a approché l’or‐ ganisation militaire sachant que ce type de collaborat­ion existe ailleurs au pays. Elle comprend, toutefois, que le public puisse être sceptique en apprenant l'existence d’un tel partenaria­t, mais elle croit que c'est excitant d'avoir l'oc‐ casion d'offrir quelque chose, au lieu d'être dans une situa‐ tion où l'on a besoin [d'eux].

Le porte-parole de l'oppo‐ sition officielle en matière de Santé, le député de Lac La‐ berge Brad Cathers, voit, quant à lui, un signe que les Libéraux sont désespérés.

Si faire appel à l’armée ne signifie pas qu’il y a un pro‐ blème, je ne sais pas ce que c’est.

Brad Cathers, député de Lac Laberge

La ministre de la Santé et des Affaires sociales, TracyAnne McPhee, rappelle, en insistant, que l'idée est venue des travailleu­rs de première ligne dans les institutio­ns de santé.

Le ministre de la Défense nationale, Bill Blair, quant à lui, souligne dans un commu‐ niqué de presse, que l'occa‐ sion permet aussi aux Forces armées de se positionne­r dans le Nord, afin d'être prêtes à livrer des services dans la région.

Une bonne compréhen‐ sion de la prestation des ser‐ vices de santé territoria­ux est essentiell­e pour les opéra‐ tions avec la présence accrue des Forces armées cana‐ diennes dans l’Arctique. Ce partenaria­t nous permettra d’être mieux préparés à four‐ nir des soins de qualité dans le Nord, peut-on lire dans le communiqué conjoint.

Une dizaine de militaires arriveront dans les hôpitaux de Whitehorse, Dawson et Watson Lake d'ici la fin du mois.

Avec les informatio­ns de George Maratos

laborateur­s, pour permettre de toucher davantage de gens, de parler à tout le monde. Alexis Cantin, Benoit Pinette et Marie-Jeanne De‐ coste font notamment partie du collectif.

Il y a tellement de choses à voir, il y a tellement de choses à dire, il y a tellement de choses à ressentir.

Cyndie Lemay, artiste mul‐ tidiscipli­naire, instigatri­ce du projet Belgo

Des mots pour raconter la Belgo

Parmi les oeuvres photo‐ graphiques, des mots ra‐ content l’histoire et l’émotion entourant les ruines de l’an‐ cienne usine Belgo.

C'est aussi un projet de re‐ cherche, ajoute Cyndie Le‐ may. On a fait de la re‐ cherche dans les archives, on a travaillé avec des gens du patrimoine de Shawinigan qui ont partagé des photos avec nous, on a fait des re‐ cherches sur l’histoire pour essayer de comprendre le lieu aussi.

Parce que les mots ra‐ content une histoire autant que les images, mais d'une façon complèteme­nt diffé‐ rente pour nous amener ailleurs dans l'imaginaire, le projet Belgo a fait appel à des écrivains et à des poètes de la région, comme Tire le coyote et Paul Dallaire, pour transposer à leur façon leur vision de ce site.

Pour se laisser envahir par ce qui était et ce qui est désormais, Paul Dallaire a vi‐ sité les ruines de la Belgo avec Cyndie Lemay. Il s’est inspiré d’une oeuvre lui rap‐ pelant un dinosaure pour le texte-phare du livre docu‐ mentaire.

La Belgo, ce monstre-là, a la chance de ne pas avoir été complèteme­nt rasé d'un coup et de revivre grâce aux oeuvres d'art qui ont été faites par les nombreux ar‐ tistes, graffiteur­s et autres, évoque le poète. Grâce au projet Belgo, ces oeuvres-là ne vont pas disparaîtr­e pour toujours.

Il salue l’initiative des pho‐ tographes à l’origine du pro‐ jet, qui donnent l’occasion de faire vivre cet art qui sort des tripes d’un paquet d’artistes venus incognito sur le site.

Parce que ne s’aventure pas dans les ruines qui veut. D’ailleurs, Cyndie Lemay tient à rappeler que ce n’est pas sans risque : J’ai déjà vu des petites familles se promener, mais je ne le conseille pas du tout, c’est vraiment beaucoup de risques et il y a beaucoup de choses qu’on peut voir de la rue. J’ai passé pratique‐ ment un an à rester loin, et quand j’y vais, je le fais tou‐ jours de façon hyper sécuri‐ taire.

La nature et le rêve de préservati­on

Si le maire de Shawinigan se montre de plus en plus impatient devant la lenteur de la réhabilita­tion du site de la Belgo, les artistes multidis‐ ciplinaire­s derrière le projet Belgo préfèrent continuer d'y voir une expérience.

Je souhaitera­is tellement qu'on puisse faire une vraie galerie sécuritair­e à ciel ou‐ vert, imagine Cyndie Lemay. Les artistes se sont déjà ap‐ proprié ce lieu-là. Il y a telle‐ ment de beaux sites comme ça, d'anciens sites industriel­s qui ont été revisités dans plein de pays d'Europe par des artistes qui se les sont appropriés, puis c'est tou‐ jours magique.

Elle rêve de voir un parc y être aménagé, parce que l’ap‐ port des artistes constitue à ses yeux une richesse à pré‐ server.

Si les ruines et leurs oeuvres devaient disparaîtr­e, son coeur serait un peu brisé, mais son projet conti‐ nuerait de les faire vivre.

L’exposition du projet Belgo est présentée du ven‐ dredi au dimanche jusqu’à la fin du mois d’avril à l’atelier Factrie 701 de Shawinigan.

teurs Sébastien Dodge et François Casabonne ainsi que Tania Kontoyanni.

La GMAQ invitait les ar‐ tistes à s'habiller en noir pen‐ dant la manifestat­ion et à évoquer leurs projets non subvention­nés en déposant des photos ou des objets sur un autel placé à l’extérieur.

Avec les informatio­ns de Catherine Richer, chroni‐ queuse culturelle à l'émission Le 15-18 et de Louis-Philippe

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