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Melmaze : une nouvelle chorégraph­e sur la scène québécoise

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L'artiste en danse de Qué‐ bec, Mélissa Martin alias Melmaze, fait le grand saut : elle présente sa première oeuvre chorégraph­ique, Bordélique, au public de Québec.

C’est avec enthousias­me et fébrilité que Melmaze ac‐ cueille ses premiers specta‐ teurs à la Maison pour la danse. Ce projet chorégra‐ phique, sur lequel elle tra‐ vaille depuis quelques an‐ nées, représente une étape importante pour elle et son équipe.

Profession­nellement, c’est vraiment un grand premier pas. J’étais prête à prendre le risque, et c’est le premier jet de moi, comme chorégraph­e, dans ce monde.

« C’est dans mes premiers projets chorégraph­iques complets, comme interprète, c’est excitant et ça a une im‐ portance [dans mon par‐ cours] de participer à Bordé‐ lique », enchaîne Deya Le‐ mière, interprète.

Mettant également en scène les interprète­s Julia Maude Cloutier et Jeanne Fo‐ rest-Soucy, Bordélique ex‐ ploite le monde des rêves, du merveilleu­x au monstrueux.

Pour moi, quand j’ai un rêve, j’en prends une parcelle et je le transmets dans une gestuelle, un mouvement, un concept. C’est un monde ima‐ ginaire, fantastiqu­e, et plus on avance dans la pièce, plus les rêves s’empilent et ça de‐ vient bordélique. J’invite les gens, à travers la danse, la lu‐ mière et la musique, à vivre une expérience immersive.

L’artiste en danse, qui est également enseignant­e en danse et mentore, a puisé dans son bagage pour conce‐ voir son spectacle d’une qua‐ rantaine de minutes.

La gestuelle est très contempora­ine, j’y ajoute des touches de danses urbaines, théâtrales, commente la cho‐ régraphe, qui indique d’ailleurs avoir travaillé en étroite collaborat­ion avec ses interprète­s et leurs rêves personnels. Je pense que ce projet-là n’aurait pas pu être là où il est en ce moment si ça n’avait pas été de mes in‐ terprètes.

La relève qui crée ses oc‐ casions

Cette première expé‐ rience comme chorégraph­e s’apparente au parcours d’un entreprene­ur, selon Mélissa Martin. J’ai de nouveaux titres! s’exclame-t-elle. Je suis rendue bricoleuse, costu‐ mière, metteur en scène… On prend beaucoup de cha‐ peaux, et on apprend beau‐ coup. Faire des processus comme celui-là, ça m’a appris tellement de choses que je n’étais pas consciente parce que je n’étais pas dedans.

Cette prise de risque est selon elle nécessaire au‐ jourd’hui pour se tailler une place sur la scène de la danse. Tout le monde a sa place dans le monde de la danse. Il faut vraiment être têtue, flyée, et il faut mettre ses idées de l’avant.

On a des ambitions, et on veut danser, et on est prêt à embarquer. C’est de per‐ mettre à la danse de conti‐ nuer à évoluer! conclut Deya Lemière.

Bordélique est présenté à la Maison pour la danse jus‐ qu’au 20 avril. Un atelier de danse ouvert à tous est éga‐ lement offert avec Melmaze le samedi 20 avril, de 16 h à 17 h 30.

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