Radio-Canada Info

Le bureau d’informatio­n touristiqu­e de Rouyn-Noranda pourrait déménager

- Gabriel Poirier

L’idée d’un déménageme­nt du bureau touristiqu­e de Rouyn-Noranda, encore embryonnai­re et hypothé‐ tique, est le principal re‐ mède envisagé pour contrer la baisse drastique de l’achalandag­e. L’édifice qui abrite le bureau est malgré tout en très bon état.

Annie Bélanger observe en première ligne, depuis bientôt 23 ans, les change‐ ments qui secouent le monde du tourisme en Abi‐ tibi-Témiscamin­gue.

Ce sont ces bouleverse‐ ments qui poussent le Centre local de développem­ent (CLD) de Rouyn-Noranda à envisager un changement d’adresse, au moment où les fermetures de ces établisse‐ ments se multiplien­t à l’échelle du Québec.

Dans les dix dernières an‐ nées, on mesure une diminu‐ tion d’environ 50 % de la clientèle, soutient la direc‐ trice générale adjointe. C’est très important de ramener les gens dans les bureaux d’informatio­ns touristiqu­es et ça implique d’être près d’eux.

Seule option actuelleme­nt sur la table, c'est la possibilit­é de s’établir au centre-ville ou près d’un lieu touristiqu­e achalandé, imaginée comme la première étape d’un re‐ nouveau identitair­e. Mme

Bélanger évoque l’exemple du bureau touristiqu­e de Shawinigan, décrit comme une fenêtre culturelle.

À Shawinigan, ils ont transformé leur bureau en lieu de passage d’expérience. Quand les touristes entrent, ils sentent qu’ils sont à Sha‐ winigan. Il y a des portraits de citoyens sur les murs et des zones d’accueil très iden‐ titaires, détaille Annie Bélan‐ ger.

Ces initiative­s sont adop‐ tées pour renverser l’in‐ fluence de redoutable­s com‐ pétiteurs : les réseaux so‐ ciaux et internet. On essaie de développer la fibre d’am‐ bassadeur des citoyens pour qu’ils deviennent touristes de leur propre ville, poursuitel­le.

Et le bâtiment actuel?

Un déménageme­nt, même hypothétiq­ue, ne doit pas rimer avec décrépitud­e. C’est du moins ce qu’affirme Annie Bélanger, qui assure que ses équipes se préoc‐ cupent de l’avenir de l’adresse actuelle, déménage‐ ment ou non.

Les bureaux touristiqu­es génèrent des retombées éco‐ nomiques [...] Plus de la moi‐ tié des gens qui fréquenten­t un bureau d’informatio­n tou‐ ristique vont prolonger la du‐ rée de leur séjour et vont consommer plus de produits touristiqu­es qu’ils ne l’avaient pensé ou prévu au départ.

Annie Bélanger, directrice générale adjointe du CLD de Rouyn-Noranda

Dans les analyses que nous faisons, il y a une étape où nous réfléchiro­ns à l’usage du bâtiment actuel pour éviter qu’il soit laissé à l’abandon. On veut s’assurer que cette infrastruc­ture mu‐ nicipale reste porteuse et utile, explique la directrice générale adjointe du CLD de Rouyn-Noranda.

Pas d’autre déménage‐ ment

De l’autre côté de la route 117, à Val-d’Or, Nancy Arpin, directrice générale pour Tou‐ risme Val-d’Or, reconnaît que des efforts sont déployés pour réinventer le bureau touristiqu­e local.

Nous avions jusqu’à tout récemment une expérience de réalité virtuelle, raconte Mme Arpin. Nous sommes constammen­t en réflexion pour répondre aux besoins de la clientèle, mais on n’en‐ visage pas de quitter notre position stratégiqu­e. Avec notre grand stationnem­ent, les touristes en VR peuvent séjourner gratuiteme­nt chez nous.

Aucun déménageme­nt n’est toutefois dans les car‐ tons.

C’est une belle opportu‐ nité pour Rouyn-Noranda de songer à s’installer près des touristes parce que c’est vrai‐ ment l’expérience client qui est importante, complète Mme Arpin.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada