Mieux combattre le cancer grâce à de nouveaux appareils à l’hôpital de Chicoutimi

Les patients atteints de cancer seront soignés plus efficacement grâce à l'ajout du premier de trois appareils dernier cri au dé‐ partement de radio-oncolo‐ gie de l'hôpital de Chicou‐ timi.

Le nouvel accélérateur li‐ néaire, aménagé dans une toute nouvelle salle de traite‐ ment blindé, permet de ci‐ bler les cellules d'une tumeur de manière plus précise pour mieux les éliminer. Il permet de diminuer les effets secon‐ daires et l'atteinte d'autres organes.

L’appareil qui fonctionne avec des rayons X est en fonction depuis le 25 mars. Un deuxième sera installé à l'hôpital de Chicoutimi cet automne et un troisième en 2025.

Pour les patients, le temps de traitement sera également diminué.

Le moment où ils vont rester dans la salle de traite‐ ment en tant que telle va être réduit parce que la capacité de délivrer la radiation est plus rapide sur cet appareillà, donc chacune des visites en théorie pourrait être écourtée. Mais surtout l'avantage de cet appareil-là, lorsqu'on va faire des tech‐ niques qu'on appelle stéréo‐ taxiques, c'est de diminuer le nombre total de visites. Donc par exemple, un cancer de la prostate qu'on traitait aupa‐ ravant pour 20 à 40 traite‐ ments quotidiens à tous les jours pendant donc un à deux mois pourra être traité éventuellement seulement cinq fois, a expliqué le radiooncologue Hugo Villeneuve.

Le projet total est évalué à 18 millions de dollars.

Moins de déplacements

Le milieu de soins dispo‐ sait déjà de trois accéléra‐ teurs linéaires, mais ils étaient vieux et devaient être remplacés.

Le nouvel appareil est très bien accueilli, car certains pa‐ tients devaient être envoyés à Québec et à Montréal. C'était le cas pour les ma‐ lades atteints de très petites tumeurs cérébrales et d'un type spécifique de cancer de la prostate

On va répondre à la de‐ mande des gens du Sague‐ nay-Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et du Nord-duQuébec aussi. Donc c'est im‐ portant quand les patients ont des défis comme ça pour guérir. Moins se déplacer dans les autres régions, je pense que c'est une priorité. Donc aussi on améliore le dé‐ partement. On l'a rénové, on l'a amélioré, on l'a agrandi. Je pense que pour les patients aussi, ce sera plus confor‐ table de venir chercher les traitements, ce qui est essen‐ tiel, s’est réjouie la ministre responsable du SaguenayLac-Saint-Jean, Andrée Lafo‐ rest.

D'après un reportage d'Alexandra Duchaine