Agences privées : le CISSS de la Gaspésie doit s’ajuster
Pierre Chapdelaine de Montvalon Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie fait affaire avec « au moins » une des six agences privées en santé récemment pla‐ cées sur la liste noire de l'Autorité des marchés pu‐ blics (AMP), selon le pré‐ sident-directeur général (PDG), Martin Pelletier.
Mercredi, l'AMP a inscrit ces agences de placement de personnel au Registre des entreprises non admissibles aux contrats publics, ce qui les rend inadmissibles aux contrats publics pour une du‐ rée de cinq ans.
L'offre de services du CISSS de la Gaspésie ne de‐ vrait pas être perturbée par cette situation, assure le pré‐ sident-directeur général de l'organisation. On semble être en mesure de passer à travers cette petite contrainte, explique Martin Pelletier.
Le CISSS n’est pas en me‐ sure d’indiquer combien de travailleurs indépendants sont concernés. L'organisa‐ tion est en train d'analyser l'impact de cette situation sur ses opérations.
On est en train d’analyser dans quels services [les tra‐ vailleurs de cette agence] se trouvent et quel va être l’im‐ pact à partir du moment où on ne pourra plus recourir à leurs services.
Martin Pelletier, pré‐ sident-directeur général du CISSS de la Gaspésie
Martin Pelletier indique par ailleurs que le réseau ré‐ gional de santé dispose d'un délai de 60 jours pour mettre fin à la relation d’affaires avec l’agence concernée, « pour faire la transition ».
Le PDG souhaiterait pou‐ voir embaucher les tra‐ vailleurs concernés, mais rappelle que ce sont souvent des travailleurs qui résident dans des centres urbains, ce qui constitue la principale contrainte à leur embauche.
On aimerait bien qu’ils dé‐ sirent vivre en Gaspésie parce qu’on pourvoirait ces postes-là, indique M. Pelle‐ tier.
Pour sa part, le CISSS du Bas-Saint-Laurent faisait af‐ faire avec deux des six agences placées sur la liste noire de l'AMP. Par écrit, le porte-parole de l’organisation assure que l'offre de services ne devrait pas non plus être perturbée.
Au cours des dernières années, la dépendance des CISSS de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent à la maind'oeuvre indépendante s'est accrue, avec pour effet de plomber leurs finances.