Un dernier salut à Jacob Flickinger
Plusieurs dizaines de per‐ sonnes sont venues rendre un dernier hommage au travailleur humanitaire et ancien soldat Jacob Flickin‐ ger, qui a été tué le 1er avril à Gaza.
Une soixantaine de proches, d’amis et de ci‐ toyens de la Beauce ont par‐ ticipé aux funérailles ven‐ dredi.
Plusieurs personnes ont voulu mettre de l’avant la gé‐ nérosité de l’homme qui tra‐ vaillait pour l’organisme World Central Kitchen.
Jacob Flickinger était allé dans la bande de Gaza il y a quelques semaines pour ser‐ vir des repas aux personnes touchées par le conflit entre Israël et le Hamas.
Celui qui était au sein de l’organisme depuis l’automne 2023 a été parmi les sept vic‐ times d’une frappe israé‐ lienne.
Pour nous, c’est un héros, affirme Yann, un ancien com‐ pagnon d’armes dans les Forces armées canadiennes. Il s'est levé, il est parti là-bas pour faire sa mission, à la‐ quelle il croyait durement.
Un autre frère d’armes, Michael Lizotte, se rappelait la nature aventurière de l’an‐ cien militaire de 33 ans.
C'était un aventurier, il n'était pas capable de rester sédentaire toujours à la même place. Il fallait qu'il s'expose, c'est pour ça qu'il est allé faire diverses mis‐ sions d'aide humanitaire, ex‐ plique-t-il.
Une cérémonie pour cé‐ lébrer son engagement
Les personnes présentes ont été invitées à participer à un cortège funèbre sur quelques centaines de mètres jusqu’à l’église de Saint-Georges.
Alain Pouliot, le curé de la paroisse et célébrant des fu‐ nérailles, a tenu à souligner les valeurs de Jacob Flickin‐ ger.
À travers ce qu’il a vécu, ce qu’il a vu de la souffrance humaine, il a choisi de servir jusqu’au bout. Dans la spiri‐ tualité des chrétiens, c’est le signe du plus grand amour,
souligne-t-il.
Ceux et celles qui sacri‐ fient leur vie de cette façon-là sont des martyres pour nous et ils sont des saints et des saintes.
Alain Pouliot, curé et célé‐ brant des funérailles.
Avec les informations de
Colin Côté-Paulette
Attaque du 7 octobre
La campagne israélienne de bombardements intensifs, suivie d'une offensive ter‐ restre, a été déclenchée par l'attaque le 7 octobre de commandos du Hamas infil‐ trés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles.
Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'at‐ taque et 129 restent rete‐ nues à Gaza, dont 34 sont mortes d'après des respon‐ sables israéliens.
La riposte israélienne a fait 34 012 morts, également une majorité de civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Le bilan des victimes pa‐ lestiniennes dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre a été ajouté dans une version ultérieure de cet article.
Or les pourparlers sur une trêve à Gaza associée à une libération d'otages pié‐ tinent depuis des mois, les belligérants s'accusant mu‐ tuellement de les bloquer.
À Tel-Aviv, des proches d'otages ont une nouvelle fois manifesté pour réclamer leur libération avant la pâque juive qui commence lundi soir. Un accord pour les otages maintenant!, Arrêtez la guerre!, proclamaient des pancartes brandies par les manifestants.
Pendant ce temps, les États-Unis ont mis leur veto à une résolution de l'Algérie demandant l'adhésion pleine et entière des Palestiniens aux Nations unis.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pou‐ voir dans la bande de Gaza et considéré comme une orga‐ nisation terroriste par Israël, l'Union européenne et les États-Unis, a condamné le veto américain.
Idem pour l'Autorité pa‐ lestinienne de Mahmoud Ab‐ bas, dont l'administration siège en Cisjordanie occupée, qui voit dans le veto améri‐ cain une agression flagrante contre le droit international poussant le Moyen-Orient encore davantage au bord du gouffre.