Le prix du crabe des neiges est en hausse, un retour vers « la normale »
Après une saison désas‐ treuse l’an dernier, le prix du crabe des neiges offert aux pêcheurs est en hausse. Cette augmenta‐ tion se fait inévitablement ressentir dans les marchés d’alimentation et les pois‐ sonneries, mais les consommateurs sont tout de même au rendez-vous.
La saison 2023 était une saison à oublier. Malgré une ressource abondante, les pê‐ cheurs ne recevaient que 2,25 $ la livre et les transfor‐ mateurs avaient de la diffi‐ culté à écouler les stocks de l’année précédente.
Moi je pense qu’on revient à la normale, lance Gilles
Thériault, directeur général de l’Association des transfor‐ mateurs de crabe du Nou‐ veau-Brunswick.
Il explique que les pê‐ cheurs reçoivent environ entre 3,25 $ et 3,75 $ la livre cette année. En magasin, on constate que les prix offerts aux consommateurs sont entre 14 $ à 17 $ la livre.
De la mer à l’assiette, le processus engendre des coûts
Le prix payé par le consommateur est toujours plus haut que celui offert aux pêcheurs. Gilles Thériault re‐ connaît que cet écart est as‐ sez substantiel, mais il se jus‐ tifie, selon lui, par le nombre d'intermédiaires entre la sor‐ tie de l'eau du crabe jusqu'à l'assiette. Les crabes passent dans les mains des pêcheurs, de l’usine de transformation, du courtier, du grossiste et enfin du magasin de détail.
Tous les intervenants doivent recevoir un revenu. Il faut aussi prévoir les pertes. Gilles Thériault précise qu’une poissonnerie peut garder de 35 à 40 % de marge de profit, par exemple, pour pallier les pertes.
Lorsqu’on le dégèle, s’il n’a pas été vendu cette journéelà, ou la journée suivante, il n’est plus bon!
Faut trouver cet équilibrelà entre le prix au pêcheur, à l’usine, au grossiste, au dé‐ taillant et tout ça, ça coûte de l'argent.
Gilles Thériault, directeur général de l'Association des