Radio-Canada Info

Une chaîne de cafés de Yellowknif­e finance de l’aide alimentair­e dans la bande de Gaza

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Le propriétai­re des cafés Javaroma de Yellowknif­e a récemment orchestré une collecte de fonds de 3000 $ qui lui a permis de couvrir les coûts de 900 repas des‐ tinés à des personnes dans le besoin à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Rami Kassem, un CanadoPale­stinien qui a créé la chaîne de cafés Javaroma, a amassé cette somme grâce à une partie des recettes tirées des ventes et de dons de par‐ ticuliers.

J’essayais de m’impliquer depuis longtemps, raconte-til. C’était en plein ramadan, et les gens meurent de faim à Gaza. J’ai essayé de trouver des contacts sur le terrain qui peuvent m’aider à fournir des repas [...] aux personnes qui ont du mal à trouver de la nourriture.

Après avoir fait des re‐ cherches, Rami Kassem a été mis en contact avec une femme à Rafah qui préparait déjà de la nourriture à des personnes dans le besoin. Il lui a ainsi envoyé la somme qu’il avait amassée, ce qui lui a permis de financer plu‐ sieurs centaines de repas à base de riz et de poulet.

Il y a encore des bombar‐ dements à Rafah, mais cer‐ taines caisses automatiqu­es fonctionne­nt encore [...] Donc des personnes arrivent à recevoir et à envoyer de l’argent à d’autres personnes dans le secteur, affirme le propriétai­re de Javaroma.

Ayant grandi dans un camp de réfugiés palesti‐ niens au Liban dans les an‐ nées 1980, Rami Kassem ex‐ plique qu’il sentait d’autant plus le besoin de faire sa part. Il se souvient notam‐ ment des multiples déména‐ gements ainsi que de la déci‐ sion difficile prise par ses pa‐ rents de diviser la famille et de rester dans différente­s ré‐ gions du pays.

Mon père disait que, si le bâtiment détruisait une par‐ tie de la famille, le reste de la famille survivrait, raconte-t-il.

Il se souvient aussi d'avoir attendu de longues heures, à l’époque, pour obtenir de la nourriture et de l'eau, et d'avoir passé un mois à l'hô‐ pital après avoir été blessé par une balle, alors qu’il était âgé de 6 ans.

Je sais ce que c’est que d’avoir faim, que d’avoir peur, que d’être séparé de sa fa‐ mille et de vivre un cauche‐ mar, dit-il.

Depuis, bien des choses ont changé dans sa vie, mais il sentait le besoin d’offrir son soutien aux personnes vivant des circonstan­ces similaires à celles qu’il a traversées du‐ rant son enfance.

Maintenant, j’ai trois en‐ fants, je suis marié et j’ai une entreprise, souligne Rami Kassem.

Je dois faire ma part pour les autres.

Avec les informatio­ns de Liny Lamberink

Cette nouvelle peut égale‐ ment être consultée en arabe sur le site de RCI.

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