L’argent versé à l’Océanic divise le conseil municipal de Rimouski
Une aide financière d'à peine 4500 $ au fonds d'étude du club de hockey L'Océanic a provoqué un rare débat public entre élus lors du conseil munici‐ pal de lundi soir.
La résolution visait à rem‐ bourser les coûts de location d'un local du Colisée, qui sert de salle d'étude pour les joueurs.
Quatre des 11 conseillers se sont prononcés contre. Le représentant du district Sa‐ cré-Coeur, Sébastien Bolduc, qui a déjà laissé entendre que la Ville subventionnait in‐ dûment le club, a mentionné que la politique de la Ville ne prévoit aucune gratuité, même pour les organismes à but non lucratif.
Comme il l'avait fait en septembre dernier, il a rap‐ pelé qu'une municipalité ne peut, ni directement ni indi‐ rectement, accorder une aide financière à une entreprise privée, y compris par la jouis‐ sance de la propriété gratuite d'un immeuble.
Bien que le fonds d'étude et le club de hockey soient deux entités différentes, cela ne change rien pour les quatre conseillers. Les deux partagent les mêmes admi‐ nistrateurs, a tenu à rappeler Sébastien Bolduc.
Un rapide coup d'oeil au registre des entreprises le confirme d'ailleurs.
En plus du conseiller de Sacré-Coeur, Philippe Cousi‐ neau Morin du district SaintGermain, Gregory Thorez de Sainte-Odile et Mélanie Ber‐ nier de Saint-Pie X ont aussi affiché leur dissidence.
Le représentant de SaintRobert, Jocelyn Pelletier, a lui aussi pris la parole pendant la séance publique de lundi soir pour défendre la déci‐ sion. C'est un fonds d'étude qui vient directement en aide aux jeunes, a-t-il souligné.
Donner 4500 $ pour facili‐ ter les études des joueurs qui nous représentent, moi, ça me fait extrêmement plaisir d'investir dans la réussite scolaire.
Rappelons que la Ville va investir tout près de cinq mil‐ lions de dollars pour, entre autres, ajouter de nouvelles loges et remplacer le tableau indicateur du Colisée. Le club s'est engagé à payer environ un million de dollars en 10 ans.