Transporter du bois par ballon dirigeable : l’objectif de Chantiers Chibougamau

L'entreprise forestière Chantiers Chibougamau a signé lundi à Paris un pro‐ tocole d'entente avec la compagnie franco-québé‐ coise Flying Whales pour transporter du bois par bal‐ lon dirigeable.

Chantiers Chibougamau mène fréquemment des coupes forestières dans des zones difficiles d’accès. Trans‐ porter les arbres coupés vers les usines nécessite des ca‐ mions lourds. Le déplace‐ ment de ces camions-là est complexe. Il entraîne un vaet-vient. Il exerce une plus grande pression sur le terri‐ toire, admet Frédéric Ver‐ reault, directeur exécutif au développement corporatif. Il a accordé une entrevue à l'émission Place publique.

Même si cette solution peut sembler futuriste, un ballon dirigeable qui survole la forêt serait à même de li‐ miter l’impact sur les écosys‐ tèmes, selon le gestionnaire. Le transport par dirigeable a plusieurs mérites parce qu’il vient minimiser la pression et les perturbations. Sur le plan des gaz à effets de serre, c’est extrêmement intéres‐ sant.

Les émissions sont ré‐ duites de 60 % avec les tech‐ nologies hybrides, précise Frédéric Verreault.

Flying Whales travaille de‐ puis de nombreuses années à concevoir des ballons pour récolter du bois dans des zones montagneuses fran‐ çaises, raconte-t-il. Ses mo‐ dèles, notamment destinés à récolter du bois dans les Alpes, sont gigantesques. Ils atteignent 50 mètres de hau‐ teur et 200 mètres de lon‐ gueur, d’où l’appellation «

Flying Whales » qui veut dire baleines volantes.

Potentiel immense

Un seul chargement de ballon peut contenir l’équi‐ valent de deux camions de billots de bois, lesquels sont grimpés à bord en une tren‐ taine de minutes à l’aide d'un treuil.

Le potentiel, il est im‐ mense.

Frédéric Verreault, direc‐ teur exécutif au développe‐ ment corporatif, Chantiers Chibougamau

Flying Whales compte se doter d’une usine au Québec pour commercialiser ses in‐ novations d'ici 2028. Le nou‐ veau protocole d’entente si‐ gné lundi stipule que l’usage du bois massif de Chantiers Chibougamau soit envisagé pour sa construction.

Ce n’est pas avant quatre ans qu’on peut penser être en phase test, mais d’ici là, il y a quand même du pain sur la planche, conclut Frédéric Verreault.

Avec les informations de Catherine Doucet