Une solution pour l’accès à la santé des francophones de l’ouest d’Ottawa?

À la rencontre des citoyens de l’ouest d’Ottawa lundi soir, l’Hôpital Montfort s’est fait proposer « une centaine d’idées par la cin‐ quantaine de citoyens » qui ont participé à la consultation publique, in‐ dique le président-direc‐ teur général de l'Hôpital Montfort, Dominic Giroux.

Leur priorité semble être de mieux identifier les inter‐ venants en santé dans l’ouest de la ville, par exemple avec un répertoire francophone, a dit M. Giroux au micro de l’émission Les matins d’ici.

D’autres suggestions ont également été amenées sur la table pour le même sec‐ teur de la ville lors de cette consultation citoyenne, pré‐ cise le PDG.

Opérer des lits de soins de longue durée [et] un ser‐ vice de navigateurs en fran‐ çais pour aider les patients à mieux comprendre les ser‐ vices disponibles.

Au cours des dernières se‐ maines, l’Hôpital Montfort s’est déplacé un peu partout dans la région, et même à l’extérieur de celle-ci, à Hearst, à Timmins et même à Toronto, afin de prendre le pouls des citoyens en vue de l’élaboration de son plan stra‐ tégique 2024-2028.

Évidemment, on ne pourra pas dire oui à toutes les idées, concède M. Giroux. Le conseil d’administration devra faire des choix à savoir où on peut avoir le plus grand impact.

Cependant, le principal in‐ téressé reconnaît qu’Ottawa va connaître une croissance démographique au cours de la prochaine décennie.

La population va augmen‐ ter de 210 000 personnes, dont 80 000 personnes de 65 ans et plus. Il y aura une pression sur le système et sur l’ensemble du réseau. Il y a aussi un étalement de la population francophone dans l’ouest de la ville.

Des services en français moins accessibles dans l'ouest

La vice-présidente du Centre multiservices franco‐ phone de l'ouest d'Ottawa, Linda Savard, a admis être heureuse que ses conci‐ toyens aient eu l’occasion de partager leurs priorités à la Maison de la francophonie d'Ottawa.

Ça fait 30 ans que j’habite dans l’ouest de la ville, et les services en français, on peut les compter sur une seule main. C’est très difficile de se faire servir en français, peu importe l’âge ou les services. On était très heureux que Montfort prenne le temps de venir nous voir.

Linda Savard estime que les citoyens ont répondu pré‐ sents.

Le nombre de participants a démontré la nécessité d’avoir la consultation avec les francophones pour qu’on puisse exprimer nos besoins, ajoute-t-elle.

Les Franco-Ontariens qui désirent encore faire part de leurs suggestions pourront le faire mardi 23 avril, de 18 h à 20 h, à l’hôpital.

Avec les informations d’Amadou Barry