Hospitalisations à domicile : départ modeste, espoirs élevés
Daniel Boily, Davide Gentile Alors qu'elle s'apprêtait à quitter l’Hôpital général du Lakeshore pour retourner à son domicile, Danielle La‐ casse s’est vu remettre vendredi dernier une montre intelligente et un téléphone cellulaire.
Des outils pour suivre ses signes vitaux à distance.
Une infirmière virtuelle va voir toutes les informations, comme votre tension arté‐ rielle, la saturation, votre température, puis vos respi‐ rations, lui a expliqué la chef de l’unité de transition au CIUSSS de l’Ouest-de-l’île-deMontréal, Sharon Dubiel.
Chaque matin, chaque soir, il y aura un question‐ naire qui va vous demander par texto des questions de base sur votre respiration, si vous crachez, des choses comme ça, ajoute l’infirmière. En tout temps vous pourrez appeler l’infirmière 24/7.
Hospitalisée depuis quelques semaines pour une maladie chronique des pou‐ mons, Mme Lacasse n’était pas mécontente de retourner à son domicile un peu plus tôt que prévu.
Je veux les revoir, mais de la maison! lance la patiente dans la soixantaine. À la mai‐ son, je dors bien, je mange bien, c’est la liberté. À l’abri des infections.
Coordinateur médical du projet de soins virtuels à l’Hô‐ pital du Lakeshore, le Dr Amar Bhindi rappelle l’impor‐ tance d’un suivi médical lors de la transition à domicile. Et comment la réussite de cette transition, en plus de profiter aux patients, libère des lits, une denrée rare dans le mi‐ lieu hospitalier.
Dans l’ouest de l’île, notre population augmente gra‐ duellement, mais on a un es‐ pace limité au Lakeshore, donc c’est une façon d’avoir une expansion du nombre de lits que de donner les soins à distance, explique le médecin de famille.
Lancé en février 2024, le projet offre actuellement un suivi médical virtuel auprès de cinq patients. Un nombre qu’on souhaite doubler au cours des prochains mois.
Autant de patients qui n’occuperont plus un des 257 lits d'hospitalisation de l’hô‐ pital, offrant peut-être ainsi un peu de répit à l’unité d’ur‐ gence qui figure régulière‐ ment parmi les plus débor‐ dées au Québec.
Un projet de construction et d’agrandissement de l’ur‐