Des exercices cognitifs virtuels pour les élèves de Schefferville
Charles-Étienne Drouin, Marguerite Morin Les élèves de l’école secon‐ daire Kanatamat Tshitipe‐ nitamunu à Schefferville participent depuis le début du mois d'avril à des exer‐ cices cognitifs en trois di‐ mensions.
Il s’agit d’un projet pilote pour améliorer l’attention et la mémoire ainsi qu’encoura‐ ger la persévérance scolaire.
À l’aide de lunettes 3D, la cinquantaine d’élèves de l'établissement exécutent trois à quatre fois par se‐ maine des exercices d’une durée de six à sept minutes. Ce programme technolo‐ gique est une initiative du Centre de développement PAC.
Le copropriétaire du centre, Éric Tobon, considère que cette technologie peut être bénéfique pour les en‐ fants vivant un trouble neu‐ rologique.
Ça ne remplacera jamais la médication pour ceux qui ont des TDAH, ce n’est pas ça qu’on dit. Ce sont vraiment des exercices d’entraînement qui aident les jeunes à trou‐ ver d’autres méthodes pour être plus concentrés en classe, explique-t-il.
On est très contents des résultats à ce jour.
Éric Tobon, copropriétaire du Centre de développement PAC
Le directeur de l’école Ka‐ natamat, Pascal Foucault, in‐ dique que cette technologie coûte 116 $ par mois pour chacun des élèves.
M. Foucault avoue qu’au départ, il ne savait pas exac‐ tement dans quoi il s’enga‐ geait, mais le corps professo‐ ral de son établissement es‐ time aujourd’hui que ces exercices ont un réel impact sur les élèves.
Pour le moment, ce qu’on peut en tirer, à très court terme, c’est que les profs ont été impressionnés par le de‐ gré d’attention et de concen‐ tration que ça pouvait appor‐ ter, dit-il.
D’autres éléments sont à travailler sur le moyen terme, explique le directeur, comme l’aspect de la mémoire.
La motivation, l’estime de soi, la valorisation et la confiance en soi sont aussi des buts à atteindre avec ce projet, selon Pascal Foucault, dans une perspective de ré‐ tention des élèves à l’école.
[Ça fait partie] d’un pa‐ quet d’activités qui sont en train d’être proposées pour éviter des cours en chemine‐ ment particulier. On veut es‐ sayer d’éliminer certains mouroirs pour amener les élèves à mieux aimer leur en‐ vironnement.
Pascal Foucault, directeur de l’école Kanatamat
Le projet pilote doit se conclure au début du mois de mai.
L’école Kanatamat réflé‐ chit à l’idée de reconduire l’initiative pour l’entièreté de l’année scolaire 2024-2025.